Fatals Picards - Le sens de la gravité (2009)
Artist: Fatals Picards
Title: Le sens de la gravité
Year Of Release: 2009
Label: Warner Music
Genre: French Rock, Alternative
Quality: FLAC (tracks) / MP3 320 Kbps
Total Time: 36:23
Total Size: 292 Mb / 95 Mb
WebSite: Album Preview
Tracklist: Title: Le sens de la gravité
Year Of Release: 2009
Label: Warner Music
Genre: French Rock, Alternative
Quality: FLAC (tracks) / MP3 320 Kbps
Total Time: 36:23
Total Size: 292 Mb / 95 Mb
WebSite: Album Preview
01. Le combat ordinaire
02. Lady Diana
03. Ma baraque aux Bahamas Intro
04. Ma baraque aux Bahamas
05. Les princes du parc
06. Chinese Democracy (Valse de Chine)
07. Seul et célibataire 2
08. Boum (Vocal Up)
09. C'est l'histoire d'une meuf
10. Mon père était tellement de gauche
11. Le jardin
12. Canal St Martin
En ces temps contrastés, la pochette de l’album Le Sens de la Gravité des Fatals Picards annonce la couleur, et ce littéralement, le rouge. Mais rassurons-nous, avec le second degré qui les caractérise, lorsqu’ils brandissent marteaux et faucilles ce n’est pas pour se lancer dans la propagande, mais tout simplement pour faire ce qu’ils savent si bien faire, frapper là ou ça fait mal !
Des chanteuses, dont ils taisent le nom, qui participent aux spectacles des Enfoirés pour répondre à un besoin de médiatisation (« C'est l'histoire d'une meuf »), aux athlètes qui ont participé aux J.O. de Pékin en 2008 (« Chinese Democracy »), l’envers du décor est mis en lumière par ces personae non gratae, qui renoncent toujours aux bonnes manières.
Comme prévu, le titre « Le Jour de la mort de Johnny », après soumission au principal intéressé, n’a pas été autorisé à figurer sur le disque distribué par Warner, maison de la star française récemment honorée d’une Victoire d’Honneur de la Musique. Mais le groupe rassure son public, la chanson sera interprétée sur scène et a, de toute manière, été largement diffusée sur internet en ce début d’année, nourrissant un buzz idéal avant la sortie d’un album.
Mais cette perte est préjudiciable car, dans l’ensemble, la nouvelle production de Laurent, Paul, Yves et Jean-Marc surprend peu. Elle comporte même un réenregistrement de « Seul et célibataire » dans une version rock musclée, un genre dont ils abusent en concert. Ainsi, la power-pop pastiche de Superbus de « Boum » et « Les Princes du parc », réglage de comptes démagogique envers les fans du PSG, devraient sans problème faire sauter de joie les fervents supporter des picards. Un registre parodique dans lequel ils ont déjà fait leurs preuves, alors où veulent-ils en venir ?
Ce n’est qu’à l’arrivée de la reprise d’un autre ancien titre, « Mon père était tellement de gauche » (« le socialisme comme paradis, nous on y croyait », « lorsqu’il il est parti, la gauche est partie avec lui »), que l’on décèle le sens de ce sixième album. Même s’il fait dans la dérision à outrance, on constate que le groupe donne une part plus importante à ses convictions politiques. Les titres moins nerveux (« Canal Saint Martin » contestation dans la veine d’un Tryo, « Le Combat Ordinaire » contre les délocalisations), donc mieux articulés, sont autant de tentatives pour sortir du registre humoristique pur et font légèrement évoluer le groupe.
Plus graves dans le fond, bien que plus légers dans la forme, ces agitateurs agités parviennent encore à faire sourire voire franchement rire. C’est, après tout, le cap qu’ils se sont fixé depuis leurs débuts et qu’ils ne semblent pas décidés à changer.
Des chanteuses, dont ils taisent le nom, qui participent aux spectacles des Enfoirés pour répondre à un besoin de médiatisation (« C'est l'histoire d'une meuf »), aux athlètes qui ont participé aux J.O. de Pékin en 2008 (« Chinese Democracy »), l’envers du décor est mis en lumière par ces personae non gratae, qui renoncent toujours aux bonnes manières.
Comme prévu, le titre « Le Jour de la mort de Johnny », après soumission au principal intéressé, n’a pas été autorisé à figurer sur le disque distribué par Warner, maison de la star française récemment honorée d’une Victoire d’Honneur de la Musique. Mais le groupe rassure son public, la chanson sera interprétée sur scène et a, de toute manière, été largement diffusée sur internet en ce début d’année, nourrissant un buzz idéal avant la sortie d’un album.
Mais cette perte est préjudiciable car, dans l’ensemble, la nouvelle production de Laurent, Paul, Yves et Jean-Marc surprend peu. Elle comporte même un réenregistrement de « Seul et célibataire » dans une version rock musclée, un genre dont ils abusent en concert. Ainsi, la power-pop pastiche de Superbus de « Boum » et « Les Princes du parc », réglage de comptes démagogique envers les fans du PSG, devraient sans problème faire sauter de joie les fervents supporter des picards. Un registre parodique dans lequel ils ont déjà fait leurs preuves, alors où veulent-ils en venir ?
Ce n’est qu’à l’arrivée de la reprise d’un autre ancien titre, « Mon père était tellement de gauche » (« le socialisme comme paradis, nous on y croyait », « lorsqu’il il est parti, la gauche est partie avec lui »), que l’on décèle le sens de ce sixième album. Même s’il fait dans la dérision à outrance, on constate que le groupe donne une part plus importante à ses convictions politiques. Les titres moins nerveux (« Canal Saint Martin » contestation dans la veine d’un Tryo, « Le Combat Ordinaire » contre les délocalisations), donc mieux articulés, sont autant de tentatives pour sortir du registre humoristique pur et font légèrement évoluer le groupe.
Plus graves dans le fond, bien que plus légers dans la forme, ces agitateurs agités parviennent encore à faire sourire voire franchement rire. C’est, après tout, le cap qu’ils se sont fixé depuis leurs débuts et qu’ils ne semblent pas décidés à changer.