Pascal Obispo - Superflu (1996)

Depuis plusieurs mois, on annonçait un album résolument électro-pop, la collaboration avec de nouveaux auteurs (Jacques Lanzmann ou Lionel Florence, rencontré sur "Entre Sourires et larmes"), des musiciens prestigieux comme Nick Ingman aux cordes (Mc Cartney, Oasis). On a vérifié tout est vrai... Sauf que, malgré ces évolutions, le nouvel Obispo ne provoque pas de véritable choc. Et c'est tant mieux après tout, parce qu'on y retrouve tout ce qu'on a aimé d'emblée chez le petit prince de la pop française, cent fois copié depuis des mélodies efficaces sur fond de tourments postadolescents (superflu), des arrangements de cordes sophistiqués (quoique durcis ici par des guitares plus présentes), une voix souple et aérienne ("Lucie"), sans oublier la douce et apaisante complicité de la fidèle Zazie (en duo sur "Les Meilleurs Ennemis"). Cette continuité, c'est bien la preuve qu'en dépit des attaques en tout genre, et à l'instar d'un Chamfort, Obispo s'affirme comme un artiste prolifique, authentique et "essentiel", dont on attendra désormais chaque nouvel album avec confiance.