Andrea Bacchetti - Johann Adolf Hasse: Sonatas (2019)

Tracklist
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01. Sonata del Sig. Sassone: Sonata del Sig. Sassone
02. Sonata del Sig. Sassone: Del Sig. Giulio Pin Allegro
03. Fuga per organo del Sig. Gio. Adolfo Hasse detto il Sassone (Moderato)
04. Sonata per cembalo del Sig. Gio. Hasse Sassone: Allegro
05. Sonata per cembalo del Sig. Gio. Hasse Sassone: Largo
06. Sonata per cembalo del Sig. Gio. Hasse Sassone: Minuet
07. Concerto by Sig. Hasse: Concerto by Sig. Hasse: Allegro
08. Concerto by Sig. Hasse: Concerto by Sig. Hasse: Andante
09. Concerto by Sig. Hasse: Minuet Allegro
10. Sei sonate per il cembalo del Sig.Gian. Adolfo Hasse detto il Sassone Sonata No. IV: Staccato
11. Sei sonate per il cembalo del Sig.Gian. Adolfo Hasse detto il Sassone Sonata No. IV: Allegro Assai
12. Sei sonate per il cembalo del Sig.Gian. Adolfo Hasse detto il Sassone Sonata No. V: Allegretto
13. Sei sonate per il cembalo del Sig.Gian. Adolfo Hasse detto il Sassone Sonata No. V: Allegro

Johann Hasse appartient à une génération quelque peu oubliée, ou – disons – qui n’a pas produit de très grands compositeurs. Né quelque quinze ans après Bach et quelque quinze autres avant Pergolèse et Gluck, il est contemporain de Daquin, Locatelli, Quantz et Leclair. Sa cinquantaine d’opéras lui valut une solide renommée internationale de son vivant, mais l’arrivée de Gluck sur le marché l’écarta de la gloire posthume, tandis que les diverses guerres européennes firent un beau bûcher d’un nombre considérable de ses œuvres. Sa musique pour clavier est restée tellement inconnue que le présent CD en propose plusieurs en première discographique mondiale, que ce soit au clavecin ou au piano ! Le style de Hasse se caractérise par une sorte d’immédiateté du discours, à la fois simple et touchant, comme saura l’être Haydn quelques décennies plus tard. Le pianiste Andrea Bacchetti évite tout effet de pseudo-romantisme, même si le langage de Hasse pourrait se prêter à quelques épanchements – au détriment de l’esprit de la phrase et de la finesse perlée du piano, sans aucun doute. Voilà une exhumation de grande qualité, à laquelle l’auditeur aura grand plaisir à assister car Hasse n’a vraiment rien d’un cadavre desséché, bien au contraire : il annonce Haydn, il annonce même parfois Mozart – dont le vieux compositeur aurait dit, lorsqu’il rencontra le petit Salzbourgeois alors âgé de 14 ans, qu’il les dépasserait tous.

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