Sarah Lavaud - Janáček: Dans les brumes (2014) [Hi-Res]

  • 30 Jul, 07:29
  • change text size:

Artist:
Title: Janáček: Dans les brumes
Year Of Release: 2014
Label: Hortus
Genre: Classical, Piano
Quality: flac 24bits - 48.0kHz +booklet
Total Time: 01:03:51
Total Size: 501 mb
WebSite:

Tracklist
---------
01. Dans les brumes: I. Andante
02. Dans les brumes: II. Molto adagio
03. Dans les brumes: III. Andantino
04. Dans les brumes: IV. Presto
05. Sonate I.X. 1905: I. Le pressentiment (Con moto)
06. Sonate I.X. 1905: II. La mort (Adagio)
07. Sur un sentier recouvert, petites compositions pour piano (Première série): I. Nos soirées (Moderato)
08. Sur un sentier recouvert, petites compositions pour piano (Première série): II. Une feuille emportée (Andante)
09. Sur un sentier recouvert, petites compositions pour piano (Première série): III. Venez avec nous! (Andante)
10. Sur un sentier recouvert, petites compositions pour piano (Première série): IV. La Vierge de Frýdek (Grave)
11. Sur un sentier recouvert, petites compositions pour piano (Première série): V. Elles bavardaient en hirondelles (Con moto)
12. Sur un sentier recouvert, petites compositions pour piano (Première série): VI. La parole manque! (Andante)
13. Sur un sentier recouvert, petites compositions pour piano (Première série): VII. Bonne nuit! (Andante)
14. Sur un sentier recouvert, petites compositions pour piano (Première série): VIII. Anxiété indicible! (Andante)
15. Sur un sentier recouvert, petites compositions pour piano (Première série): IX. En pleurs (Larghetto)
16. Sur un sentier recouvert, petites compositions pour piano (Première série): X. La chevêche ne s'est pas envolée! (Andante)
17. Esquisses intimes: I. Palais de Malá Strana (Andante)
18. Esquisses intimes: V. Rien que destin aveugle ?
19. Esquisses intimes: VI. Afin que l'on puisse plus jamais revenir (Andante)
20. Esquisses intimes: VII. L'anneau d'or
21. Esquisses intimes: VIII. Je t'attends !
22. Un souvenir (Con moto)


Elliptique, étrange, non pianistique au sens où elle renonce aux classements habituels (romantisme, néoclassicisme…) l'œuvre de Leos Janácek peut se concevoir comme une musique « ouverte » ou bien « fermée ». « Ouverte » si l'on considère les apports d'un folklore recréé, les messages politiques (Sonate I.X.1905), une forme d'exaltation quasi orchestrale. « Fermée », et c'est apparemment ici le cas, sous les doigts de Sarah Lavaud, qui semble moins s'attacher à cette dimension opératique qu'à un expressionnisme concentré à la manière d'une auto-analyse. Elle cite à juste titre le messager de l'œuvre, Milan Kundera, dont le regard perçant sur l'Humanité et la mobilité incessante correspond à la lecture presque claustrophobique que nous propose l'interprète.

La captation serrée du piano, un superbe Stephen Paulello aussi rayonnant que puissant, accrédite cette violence rentrée et percussive qui ne laisse aucune échappatoire à l'interprète, obligée de se dévoiler.
C'est un luxe rare de ne pas chercher à tout prix le « beau » son en disposant d'un tel instrument qui en est l'expression même.

L'intimité visuelle de ces pages nous est restituée de manière saisissante grâce à des dosages dynamiques précis – toute la palette des nuances dans les pianissimos par exemple – mais aussi grâce à des attaques justes et, plus encore, une intelligence dans l'utilisation des silences. Ce sont eux qui, chez le compositeur tchèque, créent toute la densité dramatique et sensuelle de la musique. Sarah Lavaud restitue à merveille cet univers complexe.