Abchordis Ensemble - Stabat Mater - Italian Sacred Music from the 18th Century (2016) [Hi-Res]

Tracklist
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01. Lectio VIII Defunctorum: Pelli meae (Aria)
02. Lectio VIII Defunctorum: Quare persequimini me?
03. Lectio VIII Defunctorum: Scio enim (Aria)
04. Lectio VIII Defunctorum: Quem visurus (Aria)
05. Lectio VIII Defunctorum: Reposita est (Aria)
06. Sinfonia in F Major: I. Allegro
07. Sinfonia in F Major: II. Andante
08. Sinfonia in F Major: III. Presto
09. Stabat Mater: I. Stbat Mater (Largo)
10. Stabat Mater: II. Cuius animam (Grave)
11. Stabat Mater: III. O quam tristis (Un poco largo)
12. Stabat Mater: IV. Quae morebat (Largo)
13. Stabat Mater: V. Quis est homo? (Largo)
14. Stabat Mater: VI. Quis non posset?
15. Stabat Mater: VII. Pia Mater
16. Stabat Mater: VIII. Tui nati (Un poco andante)
17. Stabat Mater: IX. Fac me vere (Un poco largo)
18. Stabat Mater: X. Virgo virginum (Comodo)
19. Stabat Mater: XI. Fac ut portem
20. Stabat Mater: XII. Inflammatus (Andante)
21. Stabat Mater: XIII. Quando corpus (Largo)
22. Stabat Mater: XIV. Amen


Si l’Allemagne du début du XVIIIe siècle a vu éclore Haendel et Bach – qui ont plus ou moins éclipsé leurs prédécesseurs et leurs contemporains de leur génie écrasant, au moins dans le domaine sacré –, l’Italie de la même époque reste majoritairement tournée vers l’opéra et la musique instrumentale, et même sa production sacrée adopte le style théâtral, du moins quand elle n’est pas académique. Les compositeurs abondent et ne se font pas une concurrence effrénée, du moins dans ledit domaine sacré… Dans ce contexte, la ville de Naples occupe une place de premier plan ; l’école lyrique napolitaine influence directement la sphère sacrée, et nombre de commentateurs de l’époque soulignent cette parenté. Martini, par exemple, ne voit pas de différence fondamentale dans le matériau de La serva padrona et du Stabat Mater de Pergolèse – ce qui n’est pas faux, il est vrai. Puis le temps a aidé, et la musique sacrée « théâtrale » à la napolitaine s’est aisément imposée, sobriété et austérité étants reléguées aux temps plus anciens. De nos jours, on se plaît à redécouvrir la musique sacrée napolitaine ; cet album rassemble des œuvres de trois compositeurs de cette école : Gennaro Manna, Aniello Santangelo et Giacomo Sellitto (dont le Stabat Mater présenté ici en première mondiale soutient la comparaison avec la plus belle musique napolitaine), dignes successeurs de Pergolèse dans le domaine sacré, quand bien même leur activité principale les orientait plutôt vers la scène ou la musique instrumentale. Voilà de fort belles choses, virtuoses dans la conception autant que dans l’interprétation des jeunes musiciens, déjà sûrs de leur fait, de l’Ensemble Abchordis. Enregistrement réalisé en octobre 2014 à Solothurn (Suisse).

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