Tobie Miller, Marc Meisel & Ensemble Danguy - La belle vielleuse: The Virtuoso Hurdy Gurdy in 18th Century France (2017) [Hi-Res]
Artist: Tobie Miller, Marc Meisel, Ensemble Danguy
Title: La belle vielleuse: The Virtuoso Hurdy Gurdy in 18th Century France
Year Of Release: 2017
Label: Ricercar
Genre: Classical, Chamber Music
Quality: flac lossless / flac 24bits - 88.2kHz +Booklet
Total Time: 01:16:16
Total Size: 501 mb / 1.5 gb
WebSite: Album Preview
Title: La belle vielleuse: The Virtuoso Hurdy Gurdy in 18th Century France
Year Of Release: 2017
Label: Ricercar
Genre: Classical, Chamber Music
Quality: flac lossless / flac 24bits - 88.2kHz +Booklet
Total Time: 01:16:16
Total Size: 501 mb / 1.5 gb
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Tracklist
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01. La vièle: Air lent "Quels sons brillans"
02. La vièle: Récitatif "Que vois-je !"
03. La vièle: Air "Vièle aimable"
04. La dupuits: Première partie (Prélude)
05. La dupuits: Seconde partie en rondeau
06. La dupuits: Troisième partie (Sarabande en rondeau)
07. La dupuits: Troisième partie (Premier menuet en rondeau-Second menuet)
08. La dupuits: Quatrième partie (Légerement et animé)
09. Musette en rondeau
10. IIIe sonate: Vivement et marqué
11. IIIe sonate: Rondeau-2e rondeau
12. IIIe sonate: Menuet-2e menuet-Tambourin
13. IIe duo de vielle et violon: Affectueusement
14. IIe duo de vielle et violon: Badine (Gayment sans vitesse-Vivement)
15. IIe duo de vielle et violon: Tambourin vite-2e tambourin
16. La Furstemberg
17. Le bouquet: Prélude [Air] "Écoute mes tristes soupirs" (Lentement)
18. Le bouquet: Air "Emprunte à ce berger" (Doucement et piqué)
19. Le bouquet: Récitatif "C'etoit dans des jardins charmans"
20. Le bouquet: Air "Volés zéphirs" (Gayement)
21. Le bouquet: Récitatif "Mais, qui puis-je charger du bouquet que j'apreste ?"
22. Le bouquet: Air "Partés aimable tourterelle" (Tendrement)
23. Sonate IV: Gracieusement
24. Sonate IV: Moderement
25. Sonate IV: Gigue
26. Musette en rondeau
27. Sonate VI: Largo
28. Sonate VI: Allegro en rondeau
29. Sonate VI: Premier tambourin-2e tambourin
30. Sonate VI: Caprice alla capella
La vielle à roue existe depuis presque un millénaire sous différentes formes – initialement, il fallait deux personnes pour la faire tourner –, mais au Moyen-Âge, elle adopta bientôt des formes plus maniables, jouables par un seul musicien, qui étaient principalement vouées à l’accompagnement du chant monodique. Aux XIVe et XVe siècles, l’avènement de la musique savante polyphonique conduisit au déclin social et musical des instruments à bourdons : la vielle à roue quitta les cercles de l’élite pour être jouée par des mendiants, en milieu rural, ou sa sonorité un peu aigrelette lui permettait d’être entendue bien plus que n’importe quel instrument à cordes. Après avoir été l’instrument des couches inférieures de la société pendant trois bons siècles, la vielle fut remise au goût du jour par l’aristocratie française du XVIIIe siècle, suite au courant d’idéalisation et d’imitation de la vie paysanne qui incita la noblesse à se réapproprier ces instruments, considérés auparavant comme inférieurs. Une musique pastorale stylisée apparut, faisant appel à la vielle et à la cornemuse (des vraies, ou parfois des imitations confiées à d’autres instruments, ainsi qu’on peut le voir dans cet album où deux musettes pour clavecin, de Daquin et Rameau, sont données dans leur format original à titre de comparaison des langages), transformées afin de répondre au raffinement musical des cercles aristocratiques. De célèbres amateurs, comme Marie Leczinska, épouse de Louis XV, cohabitèrent avec une nouvelle génération de musiciens professionnels virtuoses de la vielle, comme « l’illustre » Danguy, Monsieur Ravet, François Bouïn, Charles Bâton ou Jean-Baptiste Dupuits. Des œuvres techniquement exigeantes furent alors écrites pour et par ces interprètes, ainsi que des adaptations et transcriptions de pièces célèbres. Plus de deux cent œuvres furent composées pour la vielle entre 1725 et 1765. Celles-ci peuvent être divisées en deux catégories : d’une part, une musique relativement simple, évoquant l’image idéalisée du paysan arcadien, de la fête de village et des plaisirs champêtres et d’autre part, une musique plus complexe, écrite dans le style de la musique de chambre instrumentale de l’époque. La musique du présent programme – écrite par ou pour les virtuoses de l’époque – se place entièrement dans le cadre de cette deuxième catégorie, à l’exception peut-être des variations de Michel Corrette sur La Furstemberg, d’essence quasi-villageoise. On entendra donc des œuvres fort complexes harmoniquement, avec violon, clavecin, violoncelle/viole de gambe, théorbe et la vielle qui rajoute son grain de sel, son bourdon et ses sonorités parfois trompettantes au discours.