Zucchero - Chocabeck (Deluxe Edition) (2011)
Artist: Zucchero
Title: Chocabeck (Deluxe Edition)
Year Of Release: 2011
Label: Universal Music Division Polydor
Genre: Pop, Rock, Blues
Quality: flac lossless
Total Time: 01:15:16
Total Size: 501 mb
WebSite: Album Preview
TracklistTitle: Chocabeck (Deluxe Edition)
Year Of Release: 2011
Label: Universal Music Division Polydor
Genre: Pop, Rock, Blues
Quality: flac lossless
Total Time: 01:15:16
Total Size: 501 mb
WebSite: Album Preview
CD1
01. Un Soffio Caldo
02. Il Suono Della Domenica
03. Soldati Nella Mia Città
04. E' Un Peccato Morir
05. Vedo Nero
06. Oltre Le Rive
07. Un Uovo Sodo
08. Chocabeck
09. Alla Fine
10. Spicinfrin Boy
11. God Bless The Child
CD2
01. Life
02. Someone Else's Tears
03. Glory
04. Devil In My Mirror
05. Gotta Feeling
06. Spirit Together
07. Too Late
08. In The Sky
Interrompant trois années de silence studio, Chocabeck (le bruit que fait le bec d’un oiseau, et surtout le synonyme d’un garde-manger vide, en dialecte d’Emilie-Romagne, d’où est originaire Zucchero Sugar Fornaciari) est présenté comme l’un des meilleurs albums du chanteur. Il peut : c’est le cas.
La première vertu de ces sessions (qui se sont déroulées à Hollywood, Los Angeles, et Italie, pour les vocaux, comme s’il fallait, de nouveau, se frotter aux racines pour ce qui est de l’essentiel), reste qu’elles s’articulent massivement autour de la voix, toujours aussi prodigieuse (on dira : l’une des plus remarquables de la Vieille Europe), et axe central et pivot de l’entreprise. Certes, des fines lames ont été associées au disque : Don Was, homme de l’ombre des principaux actes majeurs de ces trente dernières années (des Rolling Stones à Elton John) et Brendan O’Brien (en ce qui le concerne, il tutoie AC/DC ou Bruce Springsteen) sont en charge de la production, puissante, mais pas boursouflée. On salue également la présence de Brian Wilson des Beach Boys (il assure les chœurs dans la chanson-titre, trépidation obstinée à l’indiscutable finesse vocale), ou celle de Jon Hopkins (ses partitions sont régulièrement utilisées sur les grands – La Nuit au musée – ou petits écrans – Sex and the City – et il est collaborateur régulier de Coldplay). Et Bono a pris sa plume la plus désenchantée pour écrire le texte de « Someone Else’s Tears », mélodie en suspension qui pourrait faire les beaux rappels de U2.
Mais le patron n’a laissé à personne le soin de composer l’énorme majorité de ces onze chansons, et de les interpréter, en anglais ou italien dans le texte, avec une rare conviction, offrant à l’ensemble un authentique caractère autobiographique, voire nostalgique. En ce sens, « Alla Fine », single envoyé en avant-garde, déchire le cœur dans la recherche de l’infini qui fait enfler son refrain, et palpiter la section de cordes. Et « Un Soffia Caldo », chanson d’ouverture, s’immisce dans l’espace sonore dans une pertinence harmonique, une délicatesse d’orchestration, qui contraste avec l’ostentation des productions actuelles.
On a longtemps considéré Zucchero comme le Joe Cocker transalpin. Par son sens de la mesure, sa recherche de climats originaux et de contrastes savants, on n’est pas loin d’évaluer avec Chocabeck que, désormais, Cocker est devenu le Zucchero britannique.