Cibelle - Las Venus Resort Palace Hotel (2010)

  • 30 Sep, 20:10
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Artist:
Title: Las Venus Resort Palace Hotel
Year Of Release: 2010
Label: Crammed Discs
Genre: Folk, World, Experimental, Neofolk
Quality: Downtempo, Future Jazz, World, Ethnic
Total Time: 00:52:47
Total Size: 285 mb
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Tracklist

01. Welcome
02. Underneath the Mango Tree
03. Man From Mars
04. Melting the Ice
05. Lightworks
06. Sad Piano
07. Frankenstein
08. Escute Bem
09. Mr and Mrs Grey
10. The Gun and the Knife
11. Sapato Azul
12. Braid My Hair
13. Its Not Easy Being Green
14. Bye Bye


Sur son album précédent, The Shine of Dried Electric Leaves (2006), Cibelle avait réussi l'exploit de transposer un titre de Tom Waits (« New Grass ») en une bossa nova aussi légère qu'une crème fouettée. Depuis son installation à Londres, la chanteuse brésilienne s'était mise à fricoter davantage avec les milieux artistiques underground que dans les studios d'enregistrement. Ce troisième opus en tenue d'apparat, robe à traîne frou-frou et plumes d'autruche, est donc une bonne surprise.

La si belle brune fête son retour en fanfare avec ce Las Vênus Resort Palace Hotel, croisière de luxe en quatorze étapes pour remonter le temps des comédies musicales des année quarante, quand Hollywood fabriquait du glamour exotique à la chaîne. Cibelle, ou plutôt son double Sonja Khalecallon, joue la carte Carmen Miranda du XXIème siècle à fond en s'appropriant de splendide manière « Underneath the Mango Tree » (thème du film James Bond contre Dr. No chanté par Ursula Andress) ou la fantaisie « It's Not Easy Being Green » tout droit sortie du Muppet Show.

Fort heureusement, l'album dépasse toute nostalgie de carte postale puisée dans la collection de vinyles estampillés exotica, et balance un éventail de sonorités allant du folk à la drum'n'bass. Il en est ainsi du « Lightworks » de Raymond Scott, plongé dans un bain de guitares psychédéliques, ou de la chevauchée à trois vitesses « The Gun and the Knife ». Ce qui rend par-dessus tout le voyage indispensable est le timbre enjôleur de Cibelle, sur la ballade à l'ukulélé « Frankenstein » ou le sublime « Sad Piano ». Le projet tropical, revêtu d'un vernis moderne subtil par Damian Taylor, se révèle d'excellente facture.