Diddy Dirty Money - Last Train to Paris (2010)
Artist: Diddy Dirty Money
Title: Last Train to Paris
Year Of Release: 2010
Label: Bad Boy - Interscope
Genre: Hip-Hop
Quality: flac lossless
Total Time: 01:04:39
Total Size: 476 mb
WebSite: Album Preview
TracklistTitle: Last Train to Paris
Year Of Release: 2010
Label: Bad Boy - Interscope
Genre: Hip-Hop
Quality: flac lossless
Total Time: 01:04:39
Total Size: 476 mb
WebSite: Album Preview
01. Intro
02. Yeah Yeah You Would Featuring Grace Jones
03. I Hate That You Love
04. Ass On The Floor Featuring Swizz Beatz
05. Looking For Love Featuring Usher
06. Someone To Love Me
07. Hate You Now
08. Yesterday Featuring Chris Brown
09. Shades Featuring Lil Wayne, Justin Timberlake, Bilal, and James Fauntleroy
10. Angels Featuring Notorious B.I.G., and Rick Ross
11. Your Love Featuring Trey Songz
12. Strobe Lights Featuring Lil Wayne
13. Hello Good Morning Featuring T.I.
14. I Know Featuring Chris Brown, Wiz Khalifa, and Seven of Richgirl
15. Coming Home Featuring Skylar Grey
16. Loving You No More Featuring Drake
On sait que le rap, pour le mogul P Diddy, n’est qu’une activité annexe, un moyen de faire vivre son image à travers les médias, et par là ajouter de la plus value à ses juteux business. Il n’écrit pas, dispose d’une technique rudimentaire, et pour pallier à ses manques, il s’est cette fois adjoint deux chanteuses, pour former Dirty Money (très original, ça !), une façon de groupe. Il est vrai que la paire féminine se taille la part du lion sur Last Train To Paris (avec photo de pochette prise dans le lobby du Centre Beaubourg, so chic…), et que le fondateur de Bad Boy en profite pour laisser la bride sur le cou à un R&B mâtiné d’euro dance, avec un peu de grumeaux rap dedans.
Un gentil brouet destiné aux clubs peu regardants et aux radios assorties. Les featuring sont, par nature, nombreux et variés, de Grace Jones qui offre (vend) sa voix de diva eighties sur « Yeah Yeah You Would » à Usher qui s’accapare « Looking For Love », un mid tempo moite. On croise encore Chis Brown (deux fois), Justin Timberlake, Lil Wayne, T.I., la dernière merveille du moment Drake, et une tripotée d’autres employés du mois. La palme du cynisme revenant à cet « Angels » avec Rick Ross et Notorious B.I.G., l’ancien oriflamme de Bad Boy Records, et qui est froid depuis assez longtemps pour ne pas s’émouvoir qu’on lui ait piqué quelques rimes dans « My Downfall », sur son deuxième album quasi posthume, Life After Death. L’irruption du MC légendaire et de son phrasé unique fait un drôle d’effet, sur une ambiance éthérée qui rappelle fortement la tentative de Kanye West et son 808 & Heartbreak.
Malgré son allure nouveau riche, ce cinquième album de Diddy fait preuve d’une cohésion qui manquait à ses prédécesseurs : le duo vocal féminin qui drive l’ensemble enlève le côté disparate des albums « solos » de Diddy, qui étaient essentiellement un défilé d’invités. Les puristes du hip hop n’y prêteront guère d’attention, puisque l’idiome est ici un simple souvenir. Mais Last Train To Paris peut rivaliser avec les productions récentes de cet avatar initié par Black Eyed Peas et pairs, David Guetta en tête, qui mélange rap, refrains R&B appuyés, et décorum électro dance à l’efficacité tape à l’œil mais réelle.
Les hymnes de club potentiels sont légions, et on les préfèrera aux tentatives plus lentes, puisqu’on est de toute façon plus Ibiza que Brooklyn, ici. Quand à la caution chic, elle est inattaquable, avec Anna Wintour de Vogue, Tommy Hillfiger ou Marc Jacobs venant en amis dire quelques mots dans les inserts. Basé sur une histoire de romance contrariée (en même temps, tout le monde s’en moque, non ?), Last Train To Paris n’est rien d’autre que ce qu’il prétend être : un produit. Et en cela, on peut faire confiance en l’entrepreneur le plus consistant de l’histoire du rap.