Frank Dupree, Wurttemberg Chamber Orchestra of Heilbronn & Case Scaglione - Kapustin: Orchestral Works (2021) [Hi-Res]
Artist: Frank Dupree, Wurttemberg Chamber Orchestra of Heilbronn, Case Scaglione
Title: Kapustin: Orchestral Works
Year Of Release: 2021
Label: CapriccioNR
Genre: Classical
Quality: flac lossless / flac 24bits - 96.0kHz
Total Time: 01:04:06
Total Size: 332 mb / 1.22 gb
WebSite: Album Preview
TracklistTitle: Kapustin: Orchestral Works
Year Of Release: 2021
Label: CapriccioNR
Genre: Classical
Quality: flac lossless / flac 24bits - 96.0kHz
Total Time: 01:04:06
Total Size: 332 mb / 1.22 gb
WebSite: Album Preview
01. Piano Concerto No. 4, Op. 56
02. Concerto for Violin & Piano, Op. 105: I. Allegro non troppo
03. Concerto for Violin & Piano, Op. 105: II. Largo
04. Concerto for Violin & Piano, Op. 105: III. Allegretto
05. Chamber Symphony, Op. 57: I. Largo
06. Chamber Symphony, Op. 57: II. Grave
07. Chamber Symphony, Op. 57: III. Toccata
"Le Gershwin moscovite" : c'est en ces termes que le pianiste Frank Dupree qualifie Nikolai Kapustin. Pour comprendre cette analogie, il fallait peut-être cet opus exclusivement consacré aux œuvres orchestrales du compositeur russe, trop souvent laissées de côté au profit des partitions pour piano seul. On n'avait en effet pas entendu de nouvelle version du Concerto pour piano n° 4 depuis l'enregistrement en concert de Ludmil Angelov en 2010, sous la baguette de José Miguel Rodilla. L'extrême vélocité et le toucher incisif de Frank Dupree impriment ici au morceau un dynamisme bienvenu, donnant presque l'illusion d'une musique en partie improvisée.
Si un fantôme gershwinien plane sur l'œuvre de Kapustin, il faut également lui reconnaître d'autres filiations, notamment avec ses compatriotes aînés. Ainsi, dans le Concerto pour violon et piano, Op. 105, on pourra déceler des harmonies similaires aux couleurs développées par Chostakovitch, en particulier dans les premier et troisième mouvements. On saluera au passage la prestation impeccable de la violoniste Rosanne Philippens, en parfaite symbiose avec le piano.
Pour la Symphonie de chambre, Op. 57, Frank Dupree troque le clavier pour le pupitre de chef d'orchestre et y dirige l’Orchestre de Chambre de Heilbronn (Württembergisches Kammerorchester Heilbronn) : il révèle une partition davantage tourmentée, au discours orienté vers un langage plus atonal et une rythmique vive et saccadée. Le regain d'intérêt tardif pour Nikolaï Kapustin nous permet d'espérer d'autres productions d'aussi bonne qualité, explorant plus en avant le répertoire orchestral du maître russe, trop tôt disparu.