Ibrahim Maalouf - Red & Black Light (2015) [Hi-Res]

  • 15 Sep, 15:02
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Artist:
Title: Red & Black Light
Year Of Release: 2015
Label: Mi'ster Productions
Genre: Jazz
Quality: 24-bit/48kHz FLAC & booklet
Total Time: 42:00 min
Total Size: 471 MB
WebSite:

Tracks:
01. Free Spirit (7:00)
02. Essentielles (3:39)
03. Goodnight Kiss (6:50)
04. Elephant's Tooth (4:37)
05. Red & Black Light (3:50)
06. Escape (6:15)
07. Improbable (5:59)
08. Run the World (Girls) (3:43)

Quand Ibrahim Maalouf publie simultanément deux albums via son label Mi'ster Productions, il ne faut pas seulement y voir une surabondance de créativité mais, en filigrane, une idée qui relie Red & Black Light et Kalthoum. Le trompettiste couronné par une Victoire de la musique pour Illusions (2013), après deux Victoires du jazz, projette un hommage à la féminité faite musique à travers deux options personnelles et différentes : la première, évoquée ici, sous la forme de compositions modernes et complexes, et la seconde pour une symphonie improvisée en homage à Oum Kalsoum.
Avec une nouvelle équipe qui inclut Eric Legnini aux différents claviers, le guitariste François Delporte et le batteur Stéphane Galland, le trompettiste embarque dès « Free Spirit » pour une suite aux circonvolutions harmoniques et rythmiques complexes, fruit d'un travail de composition et d'arrangement organisé pour les sept pièces originales et la reprise inattendue de Beyoncé, « Run the World (Girls) », symbole de la femme actuelle, libre, forte et influente.
Démarré donc sur les chapeaux de roue tendance jazz rock ou fusion des années 1970, avec riff de synthé et solo de guitare tonitruant, Red & Black Light englobe une palette stylistique hétérogène dans laquelle le rock et l'electro sont bienvenus. Pour ce qu'il a de féminin dans sa conception, varié, subtil, sensible et sensuel comme il peut l'être dans « Goodnight Kiss », ou dansant sur « Elephant's Tooth », l'ensemble n'en est pas moins viril dans l'expression. Les enfants de la Maîtrise de Radio France s'élèvent comme un seul homme sur le morceau-titre lyrique, enroulé dans une puissante vague sonore.
La mélodie orientale de la trompette à quarts de tons qui ouvre « Escape » se déploie lentement avant de laisser soudainement place à une joyeuse sarabande klezmer, puis un retour au motif rythmé de départ. C'est à une autre percussion, le tapan de Sylvain Dupuis, un tambour à deux faces, que fait appel « Improbable » et ses variations de contretemps. Comme promis, l'hommage à Beyoncé, enrichi de modulations harmoniques, conclut ce recueil palpitant.