Maria Grazia Schiavo, Stéphanie d'Oustrac, La Cappella de' Turchini, Antonio Florio - Pergolesi & Porpora (2005) [Hi-Res]
Artist: Maria Grazia Schiavo, Stéphanie d'Oustrac, La Cappella de' Turchini, Antonio Florio
Title: Pergolesi & Porpora
Year Of Release: 2005
Label: Eloquentia
Genre: Classical
Quality: flac lossless (tracks) / flac 24bits - 96.0kHz
Total Time: 01:03:24
Total Size: 348 mb / 1.08 gb
WebSite: Album Preview
TracklistTitle: Pergolesi & Porpora
Year Of Release: 2005
Label: Eloquentia
Genre: Classical
Quality: flac lossless (tracks) / flac 24bits - 96.0kHz
Total Time: 01:03:24
Total Size: 348 mb / 1.08 gb
WebSite: Album Preview
01. Stabat Mater, P.77: I. Stabat Mater
02. Stabat Mater, P.77: II. Cuius animam gementem
03. Stabat Mater, P.77: III. O quam tristis et afflicta
04. Stabat Mater, P.77: IV. Quae maerebat et dolebat
05. Stabat Mater, P.77: V. Quis est homo, qui non fleret
06. Stabat Mater, P.77: VI. Vidit suum dulcem natum
07. Stabat Mater, P.77: VII. Eia, Mater, fons amoris
08. Stabat Mater, P.77: VIII. Fac, ut ardeat cor meum
09. Stabat Mater, P.77: IX. Sancta Mater, istud agas
10. Stabat Mater, P.77: X. Fac, ut portem Christi mortem
11. Stabat Mater, P.77: XI. Inflammatus et accensus
12. Stabat Mater, P.77: XII. Quando corpus morietur
13. Salve Regina: I. Salve Regina
14. Salve Regina: II. Ad te clamamus
15. Salve Regina: III. Ad te suspiramus
16. Salve Regina: IV. Eia ergo
17. Salve Regina: V. Illos tuos misericordes
18. Salve Regina: VI. O clemens, o pia
19. Salve Regina in A Minor: I. Salve Regina
20. Salve Regina in A Minor: II. Ad te clamamus
21. Salve Regina in A Minor: III. Ad te suspiramus
22. Salve Regina in A Minor: IV. Eia ergo
23. Salve Regina in A Minor: V. O clemens, o pia
Qu'un Napolitain comme Florio s'empare du génial et ressassé Stabat Mater fait espérer une version qui bouscule un tant soit peu les oreilles, et qui corresponde en tout cas à ce qui est annoncé dans les intentions : "se mettre au service de l'oeuvre", chanter "con grazia", "sans affectation", mettre en avant "la qualité essentielle, l'humilité", rechercher "l'homogénéité entre les interprètes ". Le fait que ce soit un jeune label, Eloquentia, au vocable prometteur, qui prenne le risque de parcourir à nouveau ce chemin damé par l'abondance, en l'assortissant d'une rareté, le Salve Regina de Porpora, prédispose aussi à la bienveillance. Mais force est d'avouer une certaine déception.
En fait d'humilité, Antonio Florio se place délibérément dans un contexte lyrique, unissant dans une même esthétique la vague napolitaine des années 1725 à l'église et au théâtre. On peut admettre le postulat, mais il lui fait choisir deux voix amples et incisives, parfois même acérées dans leur vocalité : Stéphanie d'Oustrac et Maria Grazia Schiavo, sombre mezzo et soprano à la pureté parfois teintée d'acidité, se révèlent bien peu appareillées dès la sublime entrée en intervalle de seconde sur laquelle débute l'oeuvre. Certes, les deux chanteuses se gardent généralement d'une ornementation excessive, qui aurait fait basculer définitivement l'enregistrement sur la scène du théâtre. Mais le plus gênant est le manque de cohérence des métriques choisies par le chef, alternant tempi exagérément allants et ralentissements appuyés sur les cadences. Florio insiste avec ostentation sur chaque effet dynamique, plus soucieux de démonstration que d'urgence déclamatoire et d'intériorité, faisant attendre en vain une nécessité, une émotion. Bref, une lecture pleine d'artifices, à l'exemple du "Fac ut portem Christi mortem", très retenu mais affecté, blanc d'intention, enveloppe décorative dépourvue de spiritualité, auquel succède un "Inflammatus et accensus" presque primesautier. Plus convaincant, le "Quando corpus morietur", très sobre, semble lui aussi se déliter progressivement par manque d'intention narrative.
A tout prendre, dans un tel parti pris esthétique, la première mondiale que constitue l'enregistrement du Salve Regina de Porpora, écrit pour Venise, se conçoit mieux, tant l'oeuvre ressort du style galant et opératique, directement hérité de l'opera seria. Stéphanie d'Oustrac le conçoit bien ainsi, qui évacue de l'oeuvre toute intention de dévotion, et laisse libre cours à son tempérament théâtral ; une réserve toutefois sur un grain vocal parfois trop assombri et nasalisé. Le Salve Regina de Pergolèse conclut le programme, Maria Grazia Schiavo s'y révélant plus sensible et fervente, ce qui est un mérite avec un orchestre sans grande implication.