Aline Zylberajch, Pascal Monteilhet - F. Couperin: Leçons de ténèbres & Pièces de clavecin (2017)

  • 07 Dec, 09:14
  • change text size:

Artist:
Title: F. Couperin: Leçons de ténèbres & Pièces de clavecin
Year Of Release: 2017
Label: Les Indispensables de Diapason
Genre: Classical
Quality: flac lossless (tracks)
Total Time: 01:17:45
Total Size: 416 mb
WebSite:

Tracklist

01. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XV in A Major: II. Le dodo, ou l'Amour au berceau (2002 Recording)
02. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XV in A Major: VII. Les vergers fleüris (2002 Recording)
03. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XV in A Major: III. L'évaporée (2002 Recording)
04. Second livre de pièces de clavecin, Ordre IX in A Major: VII. La séduisante (2002 Recording)
05. Première leçon de ténèbres à une voix pour le mercredy (1992 Recording)
06. Quatrième livre de pièces de clavecin, Ordre XXIV in A Major: VIII. L'amphibie. Mouvement de passacaille (2002 Recording)
07. Quatrième livre de pièces de clavecin, Ordre XXIV in A Major: VI. La divine-Babiche, ou Les amours badins (2002 Recording)
08. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 1. La virginité, sous le domino couleur d'invisible (2002 Recording)
09. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 2. La pudeur, sous le domino couleur de rose (2002 Recording)
10. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 3. L'ardeur, sous le domino incarnat (2002 Recording)
11. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 4. L'espérance, sous le domino vert (2002 Recording)
12. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 5. La fidélité, sous le domino bleu (2002 Recording)
13. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 6. La persévérance, sous le domino gris de lin (2002 Recording)
14. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 7. La langueur, sous le domino violet (2002 Recording)
15. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 8. La coquéterie, sous diférens dominos (2002 Recording)
16. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 9. Les vieux galans et les trésorieres suranées, sous des dominos pourpres et feuilles mortes (2002 Recording)
17. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 10. Les coucous bénévoles, sous des dominos jaunes (2002 Recording)
18. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 11. La jalousie taciturne, sous le domino gris de maure (2002 Recording)
19. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIII in B Minor: IV. Les folies françoises, ou Les dominos, 12. La frénésie, ou le désespoir, sous le domino noir (2002 Recording)
20. Deuxième leçon de ténèbres à une voix pour le mercredy (2003 Recording)
21. Premier livre de pièces de clavecin, Ordre II in D Major: IV. La prude. Sarabande (2002 Recording)
22. Troisième livre de pièces de clavecin, Ordre XIX in D Major: VI. La muse-Palantine (2002 Recording)
23. Premier livre de pièces de clavecin, Ordre II in D Major: XVI. La Garnier (2002 Recording)
24. Premier livre de pièces de clavecin, Ordre II in D Major: XX. La diligente (2002 Recording)
25. Troisième leçon de ténèbres à deux voix pour le mercredy (2009 Recording)

Aline Zylberajch, Pascal Monteilhet - F. Couperin: Leçons de ténèbres & Pièces de clavecin (2017)


« Quelle charmante naïveté dans les morceaux de Couperin ! s’exclament les modernes. Or, il y a juste autant de naïveté dans les pièces de Couperin que dans les contes de Voltaire. » La formule qui fait mouche nous vient de Wanda Landowska. Ses « modernes », en 1909, sont encore en bonne partie les nôtres. Les idées reçues résistent à tout, même à une plume aussi affûtée. Le sens des proportions, l’art du dégradé (et de l’ambiguïté : où cette Prude veut-elle donc en venir ?), l’attrait du pastoral (Les Vergers fleuris, chef-d’oeuvre dans ce registre) sont indéniables. Ces qualités, qui rattachent Couperin au goût de son temps, ne doivent pourtant pas nous masquer l’ampleur incomparable, Rameau excepté, de son geste expressif. Sur la page, l’oeil mal exercé discerne avant tout la richesse de détails, précisés dans ses quatre Livres pour clavecin (1713-1730) avec un soin bien supérieur aux publications de ses contemporains. Mais l’oreille familière des codes de l’époque et des merveilleux instruments qu’on prisait alors en France (pour leur longueur de son impressionnante et leur légère nasalité, propice à la belle diction de l’interprète) percevra, dans chaque « miniature » supposée, l’invention d’un génie du clavier. L’Europe entière l’admirait pour cela. Couperin fut « le » clavecin comme, un siècle après, Chopin sera « le » piano. De la naïveté dans L’Amphibie !? On croirait cette passacaille extraite d’une tragédie lyrique où danse une troupe arrogante. Et cette Garnier, qui s’enivre tranquillement de résonances et de graves, mi-clavecin, mi-viole de gambe ! Et ces Folies françaises ! Douze bibelots colorés ? Voici plutôt, dans la proximité du salon, l’odyssée du sentiment. Son avant-dernière étape, La Jalousie taciturne, où les nuances de l’amertume sont saisies par un coloriste de génie, nous ramène à nouveau à Chopin – tout comme le balancement tendre du Dodo (« ou l’amour au berceau ») prélude au premier nocturne. Au disque, la plupart des interprètes alignent les pièces telles que Couperin les publie, en 27 Ordres. Rien n’impose de les grouper ainsi, et l’exercice qui consiste à Couperin : Leçons de ténèbres. Pièces de clavecin. NO 96 Couperin les indispensables de TT : 77’46’’ Leçons de ténèbres Ann Monoyios Bernard Coudurier Salomé Haller Martin Gester Juliette Perret Eugénie Warnier Emmanuel Mandrin Pièces de clavecin Aline Zylberajch 1 Le Dodo ou l’amour au berceau 3’14’’ 2 Les Vergers fleuris 2’35’’ 3 L’Evaporée 1’38’’ 4 La Séduisante 2’58’’ Aline Zylberajch (clavecin Ruckers/Taskin, 1646/1780). 5 PREMIÈRE LEÇON DE TÉNÈBRES 15’18’’ Ann Monoyios (soprano), Bernard Coudurier (orgue), Anne-Marie Lasla (viole de gambe), Pascal Montheillet (théorbe). 6 L’Amphibie 6’14’’ 7 La Divine Babiche 4’32’’ 8-19 Les Folies françaises 7’43’’ La virginité sous le domino couleur d’invisible La pudeur sous le domino couleur de roze L’ardeur sous le domino incarnat L’espérance sous le domino vert La fidélité sous le domino bleu La persévérance sous le domino gris de lin La langueur sous le domino violet La coquéterie sous diférens dominos Les vieux galans et les trésorieres suranées sous des dominos pourpres et feuilles mortes Les coucous bénévoles sous des dominos jaunes La jalousie taciturne sous le domino gris de Maure La frénésie ou le désespoir sous le domino noir Aline Zylberajch (clavecin). 20 DEUXIÈME LEÇON DE TÉNÈBRES 11’09’’ Salomé Haller (soprano), Martin Gester (orgue), Guido Balestracci (viole de gambe), Dolores Costoyas (théorbe). 21 La Prude 2’23’’ 22 La Muse-Plantine 2’28’’ 23 La Garnier 4’05’’ 24 La Diligente 2’58’’ Aline Zylberajch (clavecin). 25 TROISIÈME LEÇON DE TÉNÈBRES 10’20’’ Juliette Perret, Eugénie Warnier (sopranos), Emmanuel Mandrin (orgue). Avec l’aimable éditions d’Aline Zylberajch, Martin Gester, des éditions Ambronay et BNL piocher çà une danse, là une pièce de caractère, pour que l’une éclaire l’autre dans une succession inédite pour l’auditeur, n’est pas moins « authentique ». Aline Zylberajch en prenait le parti dans un album merveilleux paru en 2002, mais introuvable depuis que son éditeur a fermé boutique. Le revoici, refondu : aux sonates qui s’intercalaient entre les solos de clavecin, nous avons substitué les trois Leçons de ténèbres. Ce qui a deux avantages : laisser l’oreille se reposer par deux fois du brillant du clavecin, et éviter d’enchaîner les Leçons comme, hélas, toujours au disque. En 1713, elles étaient ponctuées par des répons en plain-chant, répit appréciable entre des tableaux spirituels si complexes de trait, si intenses et sombres. Balayons encore une image d’Epinal. Si elles respectent l’usage ancien d’orner à profusion les lettres hébraïques (Aleph, Beth, Gimel, Daleth…), les trois Leçons pour le mercredi saint sont, en 1713, une partition « du dernier cri ». Couperin respecte l’usage et s’en tient pour l’effectif au maigre musical attendu en cette fin de Carême, mais compose la musique la plus moderne et la plus ambitieuse pour des offices devenus de véritables concerts – ils se tenaient l’après-midi, car l’office des ténèbres était avancé par commodité. Les grands de la cour faisaient, comme le roi, des retraites en couvents pour la semaine sainte. Le Tout-Paris, privé d’opéra pendant cette période de l’année liturgique, s’y pressait en grande pompe pour entendre des religieuses ou les dames de l’Académie royale chanter les terribles lamentations de Jérémie. Cette contradiction puissante – entre austérité et luxe, violence et sophistication, plain-chant et tragédie lyrique – a certainement sa part dans la fascination qu’exercent toujours le triptyque de François Couperin. Aucune oeuvre du Grand Siècle n’est aussi régulièrement enregistrée et donnée en concert. Quant aux six Leçons pour les jeudi et vendredi saints, que promet l’édition de 1713, et qui sont probablement restées à l’état de manuscrits, elles dorment peut-être dans une bibliothèque ou un château…

  • Cantor
  •  22:33
  • Пользователь offline
    • Нравится
    • 0
Muchas gracias!!