Oliver Triendl, Dan Zhu, Rijeka Opera Orhcestra, Ville Matvejeff - Papandopulo: Piano Concerto No. 3 & Violin Concerto (2017)

  • 14 Mar, 10:45
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Artist:
Title: Papandopulo: Piano Concerto No. 3 & Violin Concerto
Year Of Release: 2017
Label: CPO
Genre: Classical
Quality: flac lossless (tracks)
Total Time: 01:15:26
Total Size: 364 mb
WebSite:

Tracklist

01. Piano Concerto No. 3: I. Moderato
02. Piano Concerto No. 3: II. Andante tranquillo
03. Piano Concerto No. 3: III. Molto più mosso
04. Violin Concerto: I. Andante sostenuto, mesto
05. Violin Concerto: II. Andante sostenuto, molto cantabile
06. Violin Concerto: III. Allegro con brio

Oliver Triendl, Dan Zhu, Rijeka Opera Orhcestra, Ville Matvejeff - Papandopulo: Piano Concerto No. 3 & Violin Concerto (2017)


Avec un tel nom, on pourrait imaginer que le compositeur Boris Papandopulo (1906-1991) est à la fois slave et grec. Et en effet, il est né d’un père grec et d’une mère croate, c’est donc un musicien yougoslave puis, à la scission de l’ex-Yougoslavie, croate. Et quand on dit musicien : Papandopoulo fut également journaliste, chroniqueur, pianiste, accompagnateur, et chef d’orchestre. Son œuvre compte quelque quatre cent soixante ouvrages, dans tous les genres : opéra, ballet, orchestre, concerto, musique de chambre, piano, chant. Sa carrière se déroula à Zagreb, à Split, à Rijeka, à Sarajevo, de sorte que l’on comprendra qu’il a inscrit dans sa musique une certaine dose de fonds folklorique des Balkans. Cela dit, il fut bien plus qu’un simple « compositeur nationaliste » puisque, doué d’une extraordinaire capacité d’absorption, il intégra tout autant le jazz, le boogie-woogie (à ce titre le dernier mouvement du présent Troisième Concerto pour piano est un chef-d’œuvre de finesse, d’écriture et de persiflage hautement savant), le sérialisme dont il sut férocement se moquer d’ailleurs, la pop même – mais toujours dans une écriture classique jusqu’au bout des ongles, les influences étant systématiquement synthétisées dans son propre langage –, la musique religieuse glagolitique, Chostakovitch et Prokofiev, bref, un extraordinaire creuset superbement doué. Voici donc son Troisième Concerto pour piano, dans lequel alternent les courants est-européens et le rock’n’roll, la virtuosité et l’humour, celui que l’on pourrait trouver chez un Jean Françaix, en vérité, ou dans la grande « musique légère » de la sphère britannique. Le Concerto pour violon, plus folkloriste sans doute et un chouïa post-néoromantique, semble peut-être moins original, mais ne serait-ce que pour le Troisième Concerto, cet album vaut le détour. D’autant que l’orchestre qui ici officie est celui de l’Opéra de Rijeka dont Papandopulo fut longtemps directeur musical voici quelques décennies !