Bobby Womack - The Bravest Man in the Universe (2012)
Artist: Bobby Womack
Title: The Bravest Man in the Universe
Year Of Release: 2012
Label: XL Recordings
Genre: Soul, Funk, R&B
Quality: flac lossless (tracks)
Total Time: 00:37:12
Total Size: 219 mb
WebSite: Album Preview
TracklistTitle: The Bravest Man in the Universe
Year Of Release: 2012
Label: XL Recordings
Genre: Soul, Funk, R&B
Quality: flac lossless (tracks)
Total Time: 00:37:12
Total Size: 219 mb
WebSite: Album Preview
01. The Bravest Man in the Universe
02. Please Forgive My Heart
03. Deep River
04. Dayglo Reflection
05. Whatever Happened to the Times
06. Stupid Introlude
07. Stupid
08. If There Wasn't Something There
09. Love Is Gonna Lift You Up
10. Nothin' Can Save Ya
11. Jubilee (Don't Let Nobody Turn You Around)
Est-il l’homme le plus courageux de la terre ? Même en penchant pour l’affirmative, personne, ni même lui, ne saurait vraiment l’affirmer – bien que sa lutte contre le cancer n’est plus un secret. En revanche, le monde entier tient là le meilleur homme actuel de la soul. Une soul telle qu’elle devrait l’être, telle qu’elle aurait dû le rester : poignante, sincère, plaintive, décharnée, acharnée. Tout ceci, on le trouve dans The Bravest Man in the Universe. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. En 1994, le dernier album studio du légendaire auteur de « Accross 101th Street » ne suscitait que peu d’intérêt malgré son nom, Ressurection. S’ensuit une longue période à enregistrer des projets pas très excitants (des compilations et un disque de Noël), à traiter ses addictions et, finalement, à ranger sa fierté dans sa poche. Un beau jour, Bobby Womack s’est souvenu de ce qu’il était, au plus profond de lui-même : un soul man de haute voltige. Sam Cooke ne s’était pas trompé, il y avait du feu au fond de son âme. La flamme ne demandait qu’à être rallumée, et c’est Richard Russell, fondateur du label indépendant anglais XL Recordings (The White Stripes, Radiohead, Vampire Weekend ou la glorieuse Adele), qui se charge de lui rappeler toute sa valeur. Ce rôle d’ange gardien, il l’avait déjà joué pour Gil Scott-Heron (paix à son âme) avec I’m New Here (2010). Damon Albarn, qu’on ne présente plus, est à ses côtés face à la console. Il avait déjà invité Womack sur des titres de Gorillaz, est également de la partie. Ensemble, ils vont concocter un écrin à la mesure de Womack et de sa voix hantée comme personne. En toute logique, la production du disque s’avère proche de la perfection. Mais le chanteur (et guitariste, ne l’oublions pas) s’en donne à cœur joie, signant des titres d’une qualité qu’on avait sans doute pas entendue depuis The Poet, en 1981. Le beat est prenant, le son oscille entre sophistication et brutalité, et les mélodies happent littéralement l’auditeur, l’emmenant dans les bas-fonds des états d’âme de Womack. Euphorique sur « Jubilee », romantique sur le duo partagé avec la starlette Lana Del Rey, « Dayglo Reflection », éprouvé sur « Please Forgive My Heart », bluesy sur « Deep River »... Si chaque titre mérite qu’on s’y attarde (pour ne plus s’en passer), « If There Wasn’t Something There » est sans doute le moment le plus bouleversant de cet album aux allures de confession sacrée. Soul, hip-hop, electro, funk : chaque genre est convié puis trituré, perdant son identité au profit de la seule et unique entité de The Bravest Man in the Universe : Bobby Womack. Il ne pouvait rêver de plus beau retour. Nous non plus. C’est donc les bras grands ouverts et le cœur palpitant que l’on accueille ce chef-d’œuvre à la beauté saisissante.