Henryk Szeryng - The Unreleased Berlin Studio Recordings (2022)

  • 29 Apr, 03:21
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Artist:
Title: The Unreleased Berlin Studio Recordings
Year Of Release: 2022
Label: The Lost Recordings
Genre: Classical
Quality: flac lossless (tracks) +Booklet
Total Time: 01:55:19
Total Size: 493 mb
WebSite:

Tracklist

CD1
01. Partita for solo violin No. 2 in D Minor, BWV 1004: I. Allemanda
02. Partita for solo violin No. 2 in D Minor, BWV 1004: II. Corrente
03. Partita for solo violin No. 2 in D Minor, BWV 1004: III. Sarabanda
04. Partita for solo violin No. 2 in D Minor, BWV 1004: IV. Giga
05. Partita for solo violin No. 2 in D Minor, BWV 1004: V. Ciaccona
06. Sonata for violin and piano in A Major, FWV 8: I. Allegretto ben moderato
07. Sonata for violin and piano in A Major, FWV 8: II. Allegro-Quasi lento-Tempo primo
08. Sonata for violin and piano in A Major, FWV 8: III. Recitativo-Fantasia
09. Sonata for violin and piano in A Major, FWV 8: IV. Allegretto poco mosso
10. Tzigane

CD2
11. Sonata for violin and piano No. 5 in F Major "Spring", Op. 24: I. Allegro
12. Sonata for violin and piano No. 5 in F Major "Spring", Op. 24: II. Adagio molto espressivo
13. Sonata for violin and piano No. 5 in F Major "Spring", Op. 24: III. Scherzo: Allegro molto-Trio
14. Sonata for violin and piano No. 5 in F Major "Spring", Op. 24: IV. Rondo: Allegro ma non troppo
15. Sonata for violin and piano No. 7 in C Minor "Eroica", Op. 30/2: I. Allegro con brio
16. Sonata for violin and piano No. 7 in C Minor "Eroica", Op. 30/2: II. Adagio cantabile
17. Sonata for violin and piano No. 7 in C Minor "Eroica", Op. 30/2: III. Scherzo: Allegro
18. Sonata for violin and piano No. 7 in C Minor "Eroica", Op. 30/2: IV. Finale: Allegro-Presto
19. Partita for solo violin No. 3 in E Major, BWV 1006-I. Preludio

Henryk Szeryng - The Unreleased Berlin Studio Recordings (2022)


The Lost Recordings retrouve les bandes masters de ces enregistrements studio du grand Henryk Szeryng dans les archives de la radio berlinoise. En 1962 et 1963, les ingénieurs de la RBB réalisent une véritable prouesse acoustique dans le studio n°3 – première salle à acoustique modulable au monde, conçue par Hans Poelzig en 1929.
Henryk Szeryng a la réputation d’un maître scrupuleux, intransigeant et authentique qui se range aux côtés d’un Milstein ou d’un Grumiaux. En avril 1963, il a 44 ans. Au sommet de son art, il sort méticuleusement de sa boite son Guarnerius del Gesu, dit « le duc » avec lequel il marquera l’histoire du violon.
La Partita No. 2 est une œuvre monumentale par la richesse et la variété de son écriture, employant une polyphonie peu commune pour un violon solo. Bach semble ne vouloir qu’un thème unique qui « hante » les quatre premiers mouvements afin d’aboutir en majesté à cette chaconne exceptionnelle construite comme une œuvre en elle-même. Longue de 15 minutes elle expose un thème qui sera varié soixante-trois fois afin d’évoquer, à l’intérieur d’un ensemble très construit, un univers d’émotions d’une richesse infinie, depuis l’angoisse et le chagrin jusqu’à la joie et l’espérance. Pour s’emparer de la force croissante de cette progression, Henryk Szeryng désire interpréter l’intégralité de la partita d’un seul trait. Il ne faudra que deux prises pour aboutir à une interprétation unique en densité, émotion et pureté dont nous avons eu la chance de pouvoir restituer toute la subtilité.
C’est avec avec le pianiste Marinus Flipse, qu’il choisit de compléter cette séance avec Tzigane de Ravel et la 7e Sonate de Beethoven, dite « Eroica ».

Un an tout juste auparavant, Szeryng est dans ce même Studio 3 pour y enregistrer la 5e Sonate de Beethoven, « le Printemps » et une version inoubliable de la sonate de Franck. Il y a une relation évidente entre Bach et César Franck : le sens de la construction, la volonté de l’unité, la maîtrise du temps. La sonate pour violon, composée en 1886, procède de la même écriture intense que celle de la Partita de Bach. L’aura qu’elle revêt après le triomphe lors de sa première représentation, dépassera très vite le simple registre musical. On rapporte qu’elle a inspiré Marcel Proust pour scander les amours de Charles Swann et d’Odette de Crécy dans « Du côté de chez Swann ». Comme pour la Partita No. 2, Henryk Szeryng, et le pianiste Günther Ludwig, atteignent ici une véritable alchimie et nous livrent une des plus inoubliables interprétations de cette œuvre.