Irene De Ruvo - Dalla Gostena: Genus cromaticum. Organ Works (1599) (2016) [Hi-Res]

Tracklist

01. Fantasia XII
02. Fantasia VII
03. Fantasia XXIII
04. Susanne un jour (Arranged for Organ)
05. Fantasia XXV
06. Fantasia IV
07. Fantasia IX
08. Mais que sert la richesse à l'homme (Arranged for Organ)
09. Fantasia XXIV
10. Fantasia XIX
11. Fantasia VIII
12. Fantasia I
13. Fantasia XVI
14. Fantasia XIII
15. Fantasia V
16. Fantasia XVII
17. Pis ne me peult venir (Arranged for Organ)
18. Fantasia III
19. Fantasia XV
20. Fantasia XIV
21. Fantasia XXII

De nos jours, Giovanni Battista Dalla Gostena n’est pas le plus célèbre des compositeurs de cette époque : parmi les musiciens nés autour deuxième quart du XVIe siècle (on n’en sait pas plus sur la date de naissance de Dalla Gostena), Lassus, Marenzio, Gabrieli et Merulo se partagent les honneurs. Mais l’on peut gager que ce nouvel enregistrement consacré aux œuvres pour orgue de Dalla Gostena, publiées en 1599 peu après sa mort (dans des circonstances mystérieuse, voire louches) en 1593, changera la donne. Il convient de préciser que la dite édition, réalisée par le neveu du compositeur, présentait ces 25 fantaisies et trois chansons françaises comme des pièces pour le luth, et que c’est ainsi qu’elles furent longtemps jouées. Mais les luthistes semblent toujours avoir considéré cette attribution avec circonspection, l’écriture étant bien trop polyphonique, la conduite des voix bien trop horizontale pour s’adapter confortablement au luth ; des études récentes ont conclu que l’attribution pour le luth inscrite par le neveu de Dalla Gostena était une décision personnelle, ne reposant sur aucune réalité de la part du compositeur. En vérité, ce sont sans nul doute possible des pièces pour clavier, pour orgue plus précisément. Et c’est sur l’orgue privé de la chapelle Sainte-Barbara, chez le duc Gonzague de Mantoue, un instrument construit en 1565 et conservé intact pendant tout ce temps, que Irene de Ruvo nous fait redécouvrir ce merveilleux recueil. L’orgue en question possède une caractéristique assez rare, c’est de disposer de touches scindées pour certaines notes : une pour le ré dièse et une pour le mi bémol, même chose pour sol dièse et la bémol, permettant de mieux restituer les innombrables chromatismes semés à travers la partition. Une sonorité vieille de 450 ans…

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