Morrissey - Kill Uncle [Expanded Edition] (2013 Remaster) (2013)

  • 29 Sep, 13:13
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Artist:
Title: Kill Uncle [Expanded Edition]
Year Of Release: 2013
Label: Parlophone Records Limited
Genre: Pop, Rock, Indie, Alternative
Quality: flac lossless (tracks)
Total Time: 00:37:56
Total Size: 250 mb
WebSite:

Tracklist

01. Our Frank (2013 Remaster)
02. Sing Your Life (2013 Remaster)
03. Mute Witness (2013 Remaster)
04. King Leer (2013 Remaster)
05. Asian Rut (2013 Remaster)
06. Pashernate Love (2013 Remaster)
07. East West (2013 Remaster)
08. Found Found Found (2013 Remaster)
09. Driving Your Girlfriend Home (2013 Remaster)
10. The Harsh Truth of the Camera Eye (2013 Remaster)
11. There's a Place in Hell for Me and My Friends (2013 Remaster)
12. (I'm) The End of the Family Line (2013 Remaster)

Trois ans séparent les deux premiers albums solo de Morrissey,Viva Hate et Kill Uncle. Trois années jalonnées de singles plus ou moins percutants, qui auront vu Morrissey courir après son passé, s’accrocher à ses anciens partenaires, avant de se brouiller avec eux et de voguer de collaborateur en collaborateur. C’est dire si, en 1991, même le plus fervent admirateur du mancunien appréhende la sortie de ce second album solo... La surprise est d’autant plus grande à l’écoute de Kill Uncle : entouré d’une équipe totalement renouvellée (Mark Nevin, ex-Fairground Attraction, aux guitares et aux mélodies ; Langer et Winstanley, responsables, entre autres, du « son » Madness, à la production) et de quelques invités choisis avec soin (Linder Sterling dans les choeurs, un violoniste indien sur « Asian Rut »...), Morrissey y dévoile certains de ses textes les plus drôles et les plus mordants (« King Leer », « Our Frank »). Musicalement, l’album déroule des climats ethérés, parfois délicieusement désuets (« Sing Your Life » et son ambiance « comédie musicale des années 1930 »), parfois inquiétants (« The Harsh Truth of the Camera Eye » et son orgue de fête foraine), souvent doux et lumineux (le piano-voix reccueilli de « There ‘s a Place in Hell for Me and my Friends »). Court et ramassé (33 minutes montre en main), ouvert au monde qui l’entoure (la plupart des textes sont écrits à la deuxième personne du singulier, et non plus à la première), léger au point d’en être presque fantomatique (la voix de Morrissey, noyée dans la révèrb’, y est pour beaucoup), Kill Uncle fait l’effet d’une bouffée d’air pur, comme une fenêtre qu’on ouvrirait tout à coup dans une pièce sentant le renfermé. Encensé à sa sortie par la critique musicale - il s’agissait alors du grand retour de Morrissey sur le devant de la scène -, puis systématiquement décrié par cette même critique, qui le trouvait rétrospectivement trop vaporeux, renié par Morrissey lui-même, Kill Uncle est sans doute l’album le plus mal-aimé et le plus incompris du chanteur, et ce, même auprès des fans les plus dévoués. Ce disque, en effet, ne ressemble à rien d’autre de ce qu’a pu faire Morrissey, si ce n’est peut-être à certains titres de Strangeways, Here We Come, l’ultime album des Smiths - un disque parfois sous-estimé, et qui, lui aussi, est resté sans descendance. Peut-être le monde n’a-t-il tout simplement pas écouté, comme le prédisait Morrissey dans le titre de l’une des compilations des Smiths : avec le recul, malgré tout ce que l’on a pu dire sur lui, Kill Uncle apparaît comme un album majeur, à redécouvrir et à réévaluer de toute urgence.