Elisabeth Leonskaja - Berg, Schoenberg & Webern: Piano Works (2024) [Hi-Res]

Tracklist

01. Piano Sonata in B Minor, Op. 1
02. Variations for Piano, Op. 27: I. Sehr mäßig
03. Variations for Piano, Op. 27: II. Sehr schnell
04. Variations for Piano, Op. 27: III. Ruhig, fließend
05. 3 Pieces, Op. 11: No. 1, Mässige Viertel
06. 3 Pieces, Op. 11: No. 2, Mässige Achtel
07. 3 Pieces, Op. 11: No. 3, Bewegte Achtel
08. 6 Little Piano Pieces, Op. 19 No. 1, Leicht, zart
09. 6 Little Piano Pieces, Op. 19 No. 2, Langsam
10. 6 Little Piano Pieces, Op. 19 No. 3, Sehr langsam
11. 6 Little Piano Pieces, Op. 19 No. 4, Rasch, aber leicht
12. 6 Little Piano Pieces, Op. 19 No. 5, Etwas rasch
13. 6 Little Piano Pieces, Op. 19 No. 6, Sehr langsam
14. Suite, Op. 25: I. Präludium
15. Suite, Op. 25: II. Gavotte
16. Suite, Op. 25: III. Musette
17. Suite, Op. 25: IV. Gavotte da capo
18. Suite, Op. 25: V. Intermezzo
19. Suite, Op. 25: VI. Menuett
20. Suite, Op. 25: VII. Trio
21. Suite, Op. 25: VIII. Menuett da capo
22. Suite, Op. 25: IX. Gigue

Aujourd’hui octogénaire, la grande dame du piano Elisabeth Leonskaja, souvent associée autrefois à son ami et partenaire Sviatoslav Richter, nous livre un superbe album consacré à l’École de Vienne, comme un hommage à la ville où elle a élu domicile depuis des dizaines d’années, loin de sa Géorgie natale. Conçu en un seul mouvement assez bref, la Sonate opus 1 est la première œuvre qu’Alban Berg jugera digne de publication. Il l’éditera d’ailleurs à ses frais en en dessinant aussi la couverture avec des caractères en lettres Jugendstil. Encore tributaire des modèles de son professeur Schönberg, elle s’émancipe toutefois d’une stricte influence en posant des problèmes harmoniques nouveaux tout en se souvenant d’un passé que Berg ne reniera jamais, ce que les dodécaphonistes sectaires lui ont parfois reproché. Cette filiation est clairement exprimée ici par le jeu incarné d’Elisabeth Leonskaja. Composées en 1936 pour le pianiste Eduard Steuermann, les Variations opus 27 représentent la seule œuvre pour piano d’Anton Webern. Malgré son titre, il s’agit en fait d’une courte suite de trois pièces dans une écriture sérielle développant de multiples possibilités. Le reste du programme est consacré à la figure tutélaire d’Arnold Schober avec ses Trois Pièces op. 11 dans lesquelles on perçoit encore clairement l’ancrage tonal. Avec les Six petites pièces opus 19, Schönberg réduit son écriture pianistique au minimum tout en produisant toutes sortes d’évènements variés dans ces six aphorismes totalisant à peine cinq minutes de musique. Dans la Suite opus 25, entièrement dodécaphonique, Schönberg s’amuse à dynamiter une série de danses désuètes en leur appliquant son nouveau système d’écriture.

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