Yvonne Lefébure, Dennis Brain, Gerald Moore - Dukas: La Péri, L'apprenti sorcier & Other Works (Les indispensables de Diapason) (2025)

Artist: Yvonne Lefébure, Dennis Brain, Gerald Moore, Orchestre de la Suisse Romande, New York Philharmonic, Ernest Ansermet, Dimitri Mitropoulos
Title: Dukas: La Péri, L'apprenti sorcier & Other Works (Les indispensables de Diapason)
Year Of Release: 2025
Label: Les Indispensables de Diapason
Genre: Classical
Quality: flac lossless (tracks)
Total Time: 00:52:23
Total Size: 210 mb
WebSite: Album Preview
TracklistTitle: Dukas: La Péri, L'apprenti sorcier & Other Works (Les indispensables de Diapason)
Year Of Release: 2025
Label: Les Indispensables de Diapason
Genre: Classical
Quality: flac lossless (tracks)
Total Time: 00:52:23
Total Size: 210 mb
WebSite: Album Preview
01. Fanfare pour précéder La Péri
02. La Péri
03. L'apprenti sorcier
04. Variations, interlude et final sur un thème de Rameau
05. Villanelle
“L’Apprenti sorcier” ne doit pas faire oublier les sortilèges de “La Péri” ou d’une mélodie de jeunesse, ni les raffinements des pièces pour piano. Tous servis ici par la crème de la discographie.
C’est par l’entremise de son maître Ernest Guiraud que Paul Dukas (1865-1935) va se lier avec Claude Debussy mais aussi Camille Saint-Saëns. A la mémoire du premier, il dédie en 1920 La Plainte, au loin, du faune dans lequel il confie au piano un poignant souvenir de la flûte du Prélude à l’après-midi d’un faune – merci à Simax de nous avoir permis de lui emprunter l’interprétation si raffinée et sensible de Tor Espen Aspaas, joyau d’une intégrale du piano de Dukas où trône la plus belle sonate de la discographie.
Saint-Saëns associe son jeune confrère à l’édition Rameau que prépare Durand. Sur un menuet (Le Lardon) du Deuxième Livre de clavecin, Dukas élabore des Variations (1899-1902). Passé la noirceur de la XI, l’Interlude apporte une éclaircie avant un étincelant et joyeux Finale. C’est pour les micros de la RTF, en 1961, qu’une Yvonne Lefébure très en doigts anime ces jeux d’ombres et de lumière, rendant là un superbe hommage à celui dont elle fut l’élève.
Orchestre onirique
Ballet inspiré d’une légende orientale, La Péri (1909-1910) est un véritable poème de l’amour et de la mort. Dukas y déploie un orchestre sans cesse mouvant, à la fois mystérieux et exalté, aux combinaisons proprement féeriques. Il ajoute en 1912, au moment de la création, une Fanfare introductive confiée aux seuls cuivres. La deuxième gravure (1958) d’Ernest Ansermet, enveloppée dans une stéréophonie luxuriante, en aiguise les tensions mais flatte plus que jamais les fiévreuses langueurs de la partition et ses frémissements tragiques. Pure splendeur !
Elle ne le cède en rien aux sortilèges de L’Apprenti sorcier (1897), « scherzo » d’après Goethe, qu’immortalisèrent Leopold Stokowski et Walt Disney dans Fantasia. A partir d’un premier thème (celui de l’eau), le compositeur en déduit un second (celui du balai) dont les transformations, les changements de couleur véritablement fantastiques, donnent au morceau, rigoureusement charpenté, tout son relief panique – avec une pointe d’humour. En 1956, au pupitre du New York Philharmonic, Dimitri Mitropoulos met en scène « un drame à couper le souffle dans un tempo et un son d’enfer », que couronnait Gérard Condé dans sa discographie comparée.
Ce pointillisme orchestral est déjà à l’œuvre dans la mélodie avec orchestre L’Ondine et le Pêcheur (ca 1884, sur un poème de Gautier). Chantal Santon Jeffery, Hervé Niquet et le Brussels Philharmonic sortent ici de l’oubli ses mouvements de vagues, ses scintillements, ses envolées chatoyantes. Grâce à la générosité du Palazzetto Bru Zane, cette rareté illumine notre florilège. En bonus, le cor gouailleur de Dennis Brain baguenaude dans la Villanelle de 1906, écrite pour le Conservatoire de l’ami Fauré.