Etienne-Nicolas Méhul : Uthal (2017) [Hi-Res]
Artist: Karine Deshayes, Yann Beuron, Jean-Sébastien Bou, Sebastien Droy, Philippe-Nicolas Martin, Les Talens Lyriques, Christophe Rousset
Title: Etienne-Nicolas Méhul : Uthal
Year Of Release: 2017
Label: Ediciones Singulares
Genre: Classical, Opera
Quality: flac lossless / flac 24bits - 48.0kHz
Total Time: 01:00:40
Total Size: 270 / 576 mb
WebSite: Album Preview
TracklistTitle: Etienne-Nicolas Méhul : Uthal
Year Of Release: 2017
Label: Ediciones Singulares
Genre: Classical, Opera
Quality: flac lossless / flac 24bits - 48.0kHz
Total Time: 01:00:40
Total Size: 270 / 576 mb
WebSite: Album Preview
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01. Uthal: Overture
02. Uthal: Malvina! Ma fille!
03. Uthal: Ombres de mes aïeux
04. Uthal: Ma fille, il n'est pas loin le jour
05. Uthal: Le grand Fingal, pour punir
06. Uthal: Nous bravons les tempêtes
07. Uthal: Ô combien votre aspect
08. Uthal: Vers le palais
09. Uthal: Quoi! Ce combat affreux
10. Uthal: Ô de Selma!
11. Uthal: Où chercher un appui
12. Uthal: Quoi! Je la cherche en vain!
13. Uthal: Larmor!
14. Uthal: Uthal!
15. Uthal: En croirai-je mes yeux?
16. Uthal: Braves vengeurs
17. Uthal: C'en est fait
18. Uthal: Près de Balva
19. Uthal: Mon père!
20. Uthal: Réjouis-toi, Morven
21. Uthal: Enfin j'ai le pouvoir de venger
22. Uthal: Doux moment!
Si l’on excepte le Chant du départ, dont on ignore généralement que l’auteur n’est autre que Étienne-Nicolas Méhul, le compositeur ne doit plus sa modeste notoriété qu’à Joseph, le seul de ses trente-cinq ouvrages dramatiques qui soit encore donné de temps à autres. L’ampleur de cet oubli ne date pas d’hier : Berlioz la déplorait déjà en 1852. « Monté » à Paris de ses Ardennes natales où il vit le jour en 1763, Méhul eut la chance de croiser Gluck qui l’orienta vers le théâtre lyrique. En 1790, il fit un brillant début à l’Opéra-Comique avec Euphrosine, puis contribua au lustre des fêtes révolutionnaires (dont le style typique se retrouve dans le Morceau d’ensemble n° 4 d’Uthal, « Vers le palais de ses nobles ancêtres »), continuant à composer d’abondance pour le théâtre avec des succès divers, et participa à la fondation du Conservatoire. Sa carrière, poursuivie sous l’Empire, culmina avec Joseph en 1807, avant que le triomphe de Spontini et les progrès de la phtisie n’aient raison de son énergie. Sa mort en 1817 coïncidait avec une révolution du goût fatale à l’esthétique qu’il avait illustrée. Uthal n’évoque de nos jours (et encore…) que l’exclamation cruelle prêtée à Grétry à l’issue de la création en 1806 : « J’aurais donné un louis pour entendre une chanterelle ! », ce qui n’avait rien d’une exigence mycologique, mais signifiait que Grétry aurait voulu entendre la corde aiguë du violon, le mi, appelé aussi la chanterelle. Car Méhul avait demandé aux violonistes de troquer leurs instruments pour des altos, afin d’obtenir de l’orchestre une teinte sombre et mélancolique – une originalité que ses contemporains ne goûtèrent guère, apparemment, même pas Berlioz qui avait pourtant l’habitude des hardiesses orchestrales. La brièveté d’Uthal ne laisse pourtant guère place à la moindre lassitude... Voici donc l’enregistrement de ce petit bijou totalement oublié depuis plus de deux siècles, avec un superbe plateau de chanteurs français, le tout sous la baguette de Christophe Rousset. Ajoutons que les dialogues parlés ont ici autant de place que les passages chantés : peut-être aurait-il mieux valu, pour le disque, en rester à ces derniers... © SM/Qobuz
«Tout en payant son tribut à Gluck ou à Cherubini, le compositeur montre à chaque instant une imagination mélodique personnelle et une justesse du sentiment qui affermissent le dessin des caractères et des situations. [...] Dans une écriture aussi tendue, l’apport des instruments anciens est tout sauf évident [...] D’autant que Christophe Rousset ne les ménage pas, montrant là [...] une véhémence dramatique qu’on ne lui a pas toujours connue. Et qu’il communique à ses chanteurs, tous formidablement investis, en particulier Karine Deshaye, transcendée en tragédienne par le rôle de Malvina. Avec les excellents Bou et Beuron à ses côtés, l’élite du chant français est à l’honneur.»