Angèle Dubeau - Concertos For Violin: Sibelius, Glazounov, Prokofiev, Kabalevsky, Tchaikovsky (2008)

  • 27 Feb, 15:02
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Artist:
Title: Concertos For Violin: Sibelius, Glazounov, Prokofiev, Kabalevsky, Tchaikovsky
Year Of Release: 2008
Label: Analekta
Genre: Classical
Quality: FLAC (tracks)
Total Time: 01:40:48
Total Size: 421 Mb
WebSite:

Tracklist:

CD 1
1. Concerto In D Minor, Op. 47: I. Allegro Moderato - II. Adagio Di Molto - III. Allegro, Ma Non Tanto 31:21
2. Violin Concerto In A Minor, Op. 82: Moderato - Andante - Allegro 20:11

CD 2
1. Violin Concerto No.1 In D Major, Op.19 : I. Andantino 09:17
2. Violin Concerto No.1 In D major, Op.19 : II. Scherzo Vivacissimo 03:56
3. Violin Concerto No.1 In D major, Op.19 : III. Allegro Moderato 07:43
4. Mélodie In E flat major, Op.42 No.3 03:37
5. Violin concerto No.1 In C major, Op.48 : I. Allegro Con Brio 04:26
6. Violin concerto No.1 in C major, Op.48 : II. Andantino Cantabile 05:41
7. Violin Concerto No.1 In C Major, Op.48 : III. Vivace Giocoso 05:56
8. Sérénade Mélancolique, Op. 26 08:40

Performers:
Angèle Dubeau, violin
Bulgarian Radio Symphonie
Kiev Symphony Orchestra
Ivan Marinov, conductor
Igor Blazhkov, conductor

Bien que terminé en 1903, le Concerto de Jean Sibelius fut largement remanié et ne fut vraiment achevé qu’en 1905, année durant laquelle il fut publié. En dépit de sa facture éminemment moderne et de sa forme sonate modifiée, le concerto appartient à la tradition romantique du XIXe siècle. La rivalité du violon et de l’orchestre est assez unique dans ses contrastes. Le caractère rhapsodique de son premier mouvement s’intègre rapidement à l’envolée mélodique du premier thème, joué par le violon solo sur un fond sonore plutôt sombre. Le second thème est aussi confié au violon. Le deuxième mouvement offre l’aspect d’une romanza. Le finale est un rondo impétueux à deux thèmes.

Enfant prodige issu d’une famille d’éditeurs russes, Alexandre Glazounov étudia les matières théoriques et la composition avec Rimski-Korsakov. Il commença en 1904 la composition de son unique concerto pour violon qu’il termina au début de l’année suivante. » J’ai vu moi-même l’œuvre prendre forme « , écrivit Léopold Auer, le célèbre violoniste et professeur d’origine hongroise, à qui l’œuvre est dédiée et qui la fit entendre pour la première fois à un concert de la Société impériale russe de musique à Saint-Pétersbourg, le 4 mars 1905, avec le compositeur au pupitre. Ce concerto, dont les trois mouvements s’enchaînent sans interruption, révèle un métier sûr. Dans le premier mouvement, un thème lyrique confié au violon solo se présente au début, accompagné par les clarinettes et les bassons. Le deuxième mouvement débute dans le style d’un aria sur la corde de sol que propose le soliste. Le climat change pour faire place à un agitato qui s’associe à l’instrument soliste dans des traits complexes. Le troisième mouvement, débute par une cadence très ornée confiée au soliste. Il s’ensuit un dialogue avec la trompette inspiré du thème principal. Ce matériau est ensuite traité dans des passages fortissimo pour tout l’orchestre.

C’est en 1921 que le public parisien fit connaissance avec la musique du compositeur russe Sergei Prokofiev quand son compatriote Serge Koussevitzky dirigea la Suite Scythe. L’œuvre fut accueillie avec une certaine réserve mais la réputation du compositeur allait grandir bientôt grâce à des œuvres comme le ballet Chout et le Concerto no 1 pour violon et orchestre. Prokofiev avait esquissé son concerto dès 1913 mais la composition ne fut achevée qu’en 1917. Mais c’est surtout Joseph Szigeti qui popularisa l’œuvre à partir de 1924 alors qu’il la fit entendre à Prague puis à Boston l’année suivante. À l’exception du mouvement central, un étourdissant scherzo où la virtuosité du soliste est rudement mise à l’épreuve, le concerto est remarquable par ses accents lyriques.

Avant d’écrire son unique concerto pour violon, Tchaïkovski s’était vu demander une œuvre nouvelle par Léopold Auer, le célèbre virtuose et pédagogue. Il avait accepté cette invitation en composant la Sérénade mélancolique, pour violon et orchestre, en 1875. Même si l’œuvre est dédiée à Auer, c’est Adolf Brodsky qui en fit la création à Moscou le 28 janvier 1876, Auer trouvant l’œuvre injouable. La Sérénade mélancolique propose deux thèmes d’une force surprenante, détaillés avec un grand art et suscitant une émotion vive chez l’auditeur. À l’origine écrite pour violon et piano, la Méditation fut orchestrée en 1878 par Glazounov. Par son lyrisme, elle rappelle les pages les plus tourmentées de l’opéra Eugène Onéguine.

Conçu dans la tradition classique des trois mouvements, le Concerto pour violon et orchestre no 1 de Kabalevsky fut composé en 1948 à l’intention du grand virtuose soviétique David Oistrakh, qui en assura la création. Dans cette œuvre, le violon jouit de plusieurs contrastes: il échange un vif dialogue avec l’orchestre, se fond dans les larges phrases des cordes, ou encore mène le mouvement avec une verve intarissable.