Sylvain Sartre, Les Ombres, Charles-Hubert Gervais - Grands Motets pour Louis XV (2022) [Hi-Res]

Tracklist

01. Super flumina Babilonis: Super Flumina Babiloni
02. Super flumina Babilonis: In Salicibus In Medio Eju
03. Super flumina Babilonis: Quia Illic Interrogaverunt No
04. Super flumina Babilonis: Et Qui Abduxerunt No
05. Super flumina Babilonis: Si Oblitus Fuero Tui Jerusale
06. Super flumina Babilonis: Memor Esto Domin
07. Super flumina Babilonis: Exinanite Usque Ad Fondamentum In E
08. Super flumina Babilonis: Filia Babilonis Miser
09. Super flumina Babilonis: Beatus Qui Tenebit Et Allide
10. Super flumina Babilonis: Jubilate De
11. Jubilate Deo: Scitote Quoniam Dominus Ipse Est Deu
12. Jubilate Deo: Populus Eju
13. Jubilate Deo: Laudate Nomen Eju
14. Miserere: Miserer
15. Miserere: Tibi Soli Peccav
16. Miserere: Ecce Enim In Iniquitatibus Conceptus Su
17. Miserere: Asperges Me Domin
18. Miserere: Auditui Me
19. Miserere: Averte Faciem Tua
20. Miserere: Docebo Iniquos Vias Tua
21. Miserere: Libera M
22. Miserere: Domine Labia Me
23. Miserere: Quoniam Si Voluisses Sacrificiu
24. Miserere: Sacrificium Deo Spiritus Contribulatu
25. Miserere: Ut Aedificentur Muri Jerusale



À la tête de son ensemble Les Ombres qu’il a fondé en 2008 avec la violiste Margaux Blanchard, le flûtiste Sylvain Sartre restitue les Grands Motets pour la Chapelle royale composés par Charles-Hubert Gervais (1671-1744), un des très nombreux compositeurs d’une cour alors éprise de musique.

On ne sait pas grand-chose à propos de ce second couteau de l’histoire de la musique française, ni même l’année de composition des trois motets présentés sur cet album. On sait juste qu’ils furent très appréciés de Louis XV, particulièrement le Super flumina Babylonis qui ouvre cet enregistrement réalisé à la Chapelle royale en 2021.

Outre un métier solide, on découvrira dans ces pages un sens dramatique évident dans un style personnel respectant toutefois le modèle imposé par Michel-Richard de Lalande. Gervais ne renonce pas en effet à son propre style théâtral pour évoquer la violence de la guerre ou pour souligner la colère des enfants d’Edom, un petit royaume de Transjordanie subissant la dure domination des Babyloniens.

Maître de la couleur instrumentale, Charles-Hubert Gervais soutient sans peine la comparaison avec ses glorieux prédécesseurs et illustre une fois de plus la richesse et le foisonnement de la musique à Versailles, comme levier essentiel du pouvoir et de la vitrine d’un Ancien Régime confit en dévotion.

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