Lee O'Nell Blues Gang - This Is Us (2022) [Hi-Res]
Artist: Lee O'Nell Blues Gang
Title: This Is Us
Year Of Release: 2022
Label: iMD-LEEONELLBLUESGANG/FC
Genre: Electric Blues, Blues Rock
Quality: Mp3 320 kbps / FLAC (tracks) / 24bit-44.1kHz FLAC (tracks)
Total Time: 63:41
Total Size: 147 / 412 / 734 MB
WebSite: Album Preview
Tracklist:Title: This Is Us
Year Of Release: 2022
Label: iMD-LEEONELLBLUESGANG/FC
Genre: Electric Blues, Blues Rock
Quality: Mp3 320 kbps / FLAC (tracks) / 24bit-44.1kHz FLAC (tracks)
Total Time: 63:41
Total Size: 147 / 412 / 734 MB
WebSite: Album Preview
1. Come What May (4:04)
2. As If It Was Enough (4:28)
3. Be a Man (4:19)
4. Don't Hate Me Because I'm Happy (5:13)
5. Boogie Woogie Broke Down Love (4:13)
6. When You Were a Child (4:24)
7. Kiss Me Again (4:27)
8. Let the Good Times Roll (5:48)
9. Remember (3:41)
10. The Man in the Corner (3:52)
11. Of Course (4:25)
12. On the Road (3:37)
13. You Don't Know Who I Am (6:09)
14. Just Need a Prayer (5:07)
Ils nous avaient impressionnés voici deux ans déjà, avec leur excellent premier album (chroniqué ICI sur Paris-Move). On ne change pas (ou si peu) une équipe qui gagne, puisque outre le couple leader que constituent, à la scène comme à la ville, le guitar slinger Lionel Wernert et l’émérite vocaliste Gipsy Bacuet, on retrouve à leur côtés le bassiste Phil Dandrimont et le claviériste François Barisaut. Seul changement au line-up initial, c’est à Pierre-Alain Delaunoy qu’échoit cette fois le tabouret de batterie, mais les soutiens qui présidaient à l’enregistrement de “Different Shades Of Love” répondent quant à eux toujours à l’appel. Et si cette nouvelle livraison est à nouveau réalisée à compte d’auteurs, c’est encore le fleuron de la Dixiefrog team qui lui prête sa caution: d’abord le grand Fred Chapellier, ami d’enfance de Lionel, mais aussi Alain “Leadfoot” Rivet (co-fondateur historique du label), et le non moins valeureux guitariste texan Neal Black (ces deux derniers contribuant aux lyrics de Gipsy, tandis que Lionel en signe toutes les musiques). Et dès le fataliste mais tonitruant “Come What May” (“advienne que pourra”), on reconnaît les atouts manifestes du combo: une rythmique d’un funk aussi précis qu’implacable, au service d’une chanteuse à la sensualité débridée, bientôt relayée par les six cordes inflammables de son Pygmalion. Non contente d’en assurer les lead vocals, cette dernière y prodigue également les chœurs, comme elle en a acquis le savoir-faire par une longue pratique auprès d’autres artistes. Son homme persiste à bouter le feu à chaque solo, comme il s’y adonne sur le monolithique shuffle “As If It Was Enough”, les jazzy “Be A Man” et “Boogie Woogie Broke Down Love”, ou encore les tarantinesques “Kiss Me Again” et “The Man In The Corner”. L’orgue de Barisaux lui prodigue de bout en bout un judicieux contrepoint, étoffant les arrangements selon une complémentarité rappelant celle qui liait Jon Lord à Ritchie Blackmore, ou encore Chick Churchill à Alvin Lee, et le son de la formation s’ancre bien dans cet âge d’or des early-seventies, quand le blues anglo-saxon durcissait le ton après le passage des tornades Cream, Hendrix, Cactus et Mountain. Nos spadassins savent cependant lever le pied quand leur égérie s’adoucit, comme sur les émouvants “When You Were A Child”, “Of Course” et “Just Need A Prayer”. En cette occasion, Lionel et ses sbires démontrent de quelle sensibilité ils s’avèrent également capables. Les parrains Rivet et Chapellier s’octroient un juteux cameo sur le ragtime “Let The Good Times Roll”, où François Barisaux démontre au piano qu’il possède son Fats Waller jusqu’au bout des ongles, tandis que l’ami Fredo s’y fend d’un solo auquel son posse Lionel ne peut que répondre en toute complicité, et que le matois Leadfoot duettise langoureusement avec Gipsy. On n’a pas forcément besoin de trois guitares pour jouer le rock sudiste, comme le démontrent ici le valeureux “Remember” et le boogie texan “You Don’t Know Who I Am” (même si une solide section rythmique en demeure la condition première), ni de craindre son homme comme le faisait Tina Turner pour délivrer son propre “Nutbush City Limits” (ici, ça s’intitule “On The Road” et ça secoue pareil). En résumé, l’épreuve toujours délicate du second album est remportée haut la main: ce disque surpasse en diversité et en conviction les promesses de son prédécesseur.