Hélène Barbier - Panorama (2025) Hi-Res

C’est fou de voir à quel point Hélène Barbier nous avait manqué. Il faut dire que la musicienne montréalaise n’a pas donné signe de vie depuis son précédent album nommé Regulus pour le moins impeccable qui a permis de s’imposer sur la scène art-pop de la plus belle des manières. De l’eau a coulé sous les ponts et l’heure est venue pour elle de frapper de nouveau fort avec son successeur sobrement intitulé Panorama.

C’est en conviant Emmanuel Ethier (Corridor, Population II, Jonathan Personne…) aux commandes que Hélène Barbier décide de frapper une fois de plus à travers ces neuf nouveaux titres absolument immersifs. Démarrant en trombe avec « Kindness In A Cup » notable par cette ligne de basse à la fois hypnotique et groovy qui est également soutenue par des arrangements de cordes somptueux, l’artiste s’ouvre à nous sans fioritures avec cette plume incisive. Panorama brouille les pistes entre avant-pop, no-wave et post-punk arty où elle titube entre Cate Le Bon et Lizzy Mercier Descloux notamment lors des écoutes de « Marcel » et de « A House » entre autres.

En abordant sa santé mentale qui lui joue des tours à des moments incongrus, Hélène Barbier se bat contre ses démons de façon gracieuse. Que ce soit sur l’onirique « Lapin » ou sur « Milquetoast » où on la voit arpenter un chemin menant vers l’optimisme, la musicienne est en quête de réconfort et raconte ce périple à travers ces riffs cadencés et ces rythmiques binaires à la fois soutenues et envoûtantes faisant son effet sur « Dans l’os » et sur « Weather Channel ». Panorama s’achève sur un « Water » des plus incisifs prouvant que Hélène Barbier n’aura pas fini de nous impressionner avec ces qualités mélodiques tout en se racontant avec son storytelling à fleur de peau.