Akademie für Alte Musik Berlin & Bernhard Forck - Beethoven: Symphony No. 6 'Pastoral' (2020) [Hi-Res]

Tracklist
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01. Le Portrait musical de la Nature ou Grande Simphonie in G Major: I. Allegretto-Andante pastorale-Allegretto-Villanella grazioso (un poco adagio)-Allegretto
02. Le Portrait musical de la Nature ou Grande Simphonie in G Major: II. Allegretto. Tempo medemo
03. Le Portrait musical de la Nature ou Grande Simphonie in G Major: III. Allegro molto
04. Le Portrait musical de la Nature ou Grande Simphonie in G Major: IV. Allegretto. Tempo medemo
05. Le Portrait musical de la Nature ou Grande Simphonie in G Major: V. L'inno con variazioni-Coro Allegro con brio-Andantino
06. Symphonie No. 6 in F Major, Op. 68 'Pastorale': I. Erwachen heiterer Empfindungen bei der Ankunft auf dem Lande. Allegro, ma non troppo
07. Symphonie No. 6 in F Major, Op. 68 'Pastorale': II. Szene am Bach. Andante molto moto
08. Symphonie No. 6 in F Major, Op. 68 'Pastorale': III. Lustiges Zusammensein der Landleute. Allegro
09. Symphonie No. 6 in F Major, Op. 68 'Pastorale': IV. Gewitter, Sturm. Allegro
10. Symphonie No. 6 in F Major, Op. 68 'Pastorale': V. Hirtengesang. Frohe und dankbare Gefühle nach dem Sturm. Allegretto

La publication quasi encyclopédique que le label français harmonia mundi a entamée pour le double anniversaire de naissance et de mort de Beethoven, entre 2020 et 2027 se révèle déjà passionnante par sa mise en regard d’œuvres contemporaines du début du XIXe siècle. Elle nous offre aussi la démonstration d’un Beethoven en prise directe avec les œuvres et les préoccupations de son temps, hors de l’imagerie romantique du génie solitaire dans sa tour d’ivoire.
La juxtaposition de la célèbre Symphonie « Pastorale » avec Le Portrait musical de la nature ou Grande Simphonie d’un obscur inconnu, Justin Heinrich Knecht (déjà enregistrée en première mondiale en 1997 par Frieder Bernius mais passée alors un peu inaperçue), composée vingt-cinq ans avant le chef-d’œuvre beethovénien est pour le moins troublante. Les deux compositeurs ayant eu le même éditeur, tout laisse à penser que Beethoven connaissait cette œuvre ; les similitudes qui existent entre les deux œuvres en témoignent.
Fruits d’une longue tradition d’œuvres de musiques pastorales, les deux partitions ont en commun leur découpe en cinq mouvements, leurs indications programmatiques très proches, la naïveté un peu rousseauiste de certains contours mélodiques et l’imitation des chants d’oiseaux qui en renforcent la proximité. Une démonstration passionnante grâce à l’interprétation convaincante de l’Akademie für Alte Musik de Berlin qui met les deux œuvres sur un même pied d’égalité.

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