Sarah Aristidou - Æther (2021) [Hi-Res]

Tracklist

01. Un grand sommeil noir
02. Stabat Mater, FP 148: X. Fac ut portem
03. Lakmé, Act III: "Sous le ciel étoilé"
04. Näckens Polska
05. Hamlet: "Le voilà, je crois l'entendre"
06. Labyrinth V (for Soprano, a cappella)
07. Pelléas et Mélisande, Act III Scene 3: "Mes longs cheveux"
08. Lakmé, Act II: Chanson de la fille des parias (Air des clochettes)
09. The Nightingale: Song of the nightingale
10. The Tempest, Act I Scene 5: Ariel's song
11. Il triomfo del tempo e del disinganno, HWV 46a: "Tu del ciel ministro eletto"
12. Die weiße rose: "Einmal noch einmal"
13. Stabat Mater, FP 148: XII. Quando Corpus



En musique classique, les albums thématiques ont la cote, comme si les interprètes étaient saturés d’enregistrer toujours les mêmes œuvres des mêmes compositeurs, ce que l’on peut finalement comprendre. Ces compilations plus ou moins heureuses, autrefois présentées sous la forme d’un simple récital, revêtent aujourd’hui un programme, souvent philosophique ou prétendument comme tel. Le premier album de la soprano franco-chypriote Sarah Aristidou n’échappe pas à cette nouvelle règle avec un programme pour le moins éclectique pour ne pas dire hétéroclite, consacré à ce cinquième élément qui la fascine : l’éther, une substance, dit-elle, « qui échappe à notre conception du temps, qui ne peut être ni perçue ni touchée et qui désigne l’essence divine de l’âme ».

Son programme assemble des pièces dans les accompagnements les plus divers : piano (Daniel Barenboim), flûte (Emmanuel Pahud), guitare (Christian Rivet), orchestre (Orchestrer des Wandels dirigé par Thomas Guggeis) et chœur (Chor der Klangverwaltung). Il faut chausser ses bottes de sept lieues pour sauter d’un univers à l’autre, de Varèse à des extraits du Stabat Mater de Poulenc, en passant par Delibes, Ambroise Thomas, Debussy (un extrait de Pelléas et Mélisande), Stravinsky (Le Rossignol) avec un zeste de baroque (Haendel) et quelques pincées de musique contemporaine (Thomas Adès, Jörg Widmann et Udo Zimmermann). À l’heure où il devient difficile de voyager, voilà un moyen de s’évader dans des ailleurs rêvés.

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